Fibre : l’association Avicca « siffle la fin de la récréation » concernant les problèmes de raccordements
L’association Avicca a décidé de « siffler la fin de la récréation » concernant les problèmes de raccordements des français à la fibre sur les réseaux construits par la puissance publique.
Equipements dégradés et vandalisés, pannes à répétition, absence de connexion qui perdurent, raccordements infructueux… Nombreuses sont les difficultés que rencontrent les français au sujet de la fibre optique.
Des mesures pour contraindre les opérateurs
C’en est trop pour l’association Avicca, qui rassemble plus de 200 collectivités qui agissent pour l’aménagement et la transition numérique du territoire. L’Avicca tient donc aujourd’hui une conférence de presse où elle présente des mesures pour contraindre les opérateurs télécoms « à prendre enfin soin des réseaux construits par la puissance publique » mais aussi à « fournir le service internet de qualité dû à tous leurs clients ».
Le Président de l’Avicca et Sénateur de l’Ain, Patrick Chaize, revient d’abord sur les problèmes liés aux raccordements, qui « devraient être de la responsabilité de l’opérateur d’infrastructure ». Pourtant, notamment avec le mode STOC (sous-traitance opérateur commercial) on a « une cascade de sous-traitants » ce qui pose de multiples soucis de raccordements, qui sont connus depuis plusieurs années déjà.
Le Délégué général de l’Avicca, Ariel Turpin, évoque lui aussi les multiples dégradations liées à la fibre optique et indique que cela se constate partout sur le territoire.
Une proposition de loi déposée et une commission d’enquête requise
Patrick Chaize annonce donc la mise en place de deux actions complémentaires, avec tout d’abord une action législative. Il s’agit du dépôt d’une proposition de loi qui intégrera des mesures coercitives pour faire en sorte d’avoir des éléments qui soient remontés par les opérateurs (commerciaux et d’infrastructure). Cette proposition de loi sera déposée la semaine prochaine ou en début de semaine suivante.
Il donne l’exemple qu’à la fin d’un raccordement, il soit demandé à l’entreprise qui réalise le raccordement d’établir un dossier qui montre le travail effectué, par des photos. Il s’agirait donc un dossier photos envoyé par l’entreprise à l’opérateur infrastructure.
L’idée est selon lui de faire en sorte d’avoir deux niveaux de sous-traitance pour « éviter la sous-traitance en cascade » et qu’on ne sache plus « qui fait quoi ». Une autre mesure est d’avoir le planning des interventions pour savoir « où et quand se font les choses », pour que l’opérateur d’infrastructure sache qui est sur son réseau.
Ces mesures coercitives seront imposées pour « redonner un cadre » et garantir de la qualité. Avec ces mesures, l’Avicca veut faire en sorte que l’on puisse « être persuadé de la bonne utilisation » de l’argent public mis sur la table, apporté par la puissance publique. Pour cela, Patrick Chaize va donc prochainement solliciter une commission d’enquête au Sénat.
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