ANFR : des caméras de surveillance WiFi perturbaient des antennes mobile

L’ANFR s’est lancée dans une nouvelle enquête pour cause de brouillages d’antennes mobile. Des caméras de surveillance qui fonctionnaient en WiFi posaient problème.

En début d’année, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a été sollicitée par un opérateur mobile dont deux antennes subissaient un brouillage sur la bande de fréquences des 2,6 GHz. L’ANFR a donc mené l’enquête dans un quartier de Loire-sur-Rhône.

Des équipements mal réglés

Le personnel de l’ANFR s’est lancé dans une enquête méthodique suite à l’appel de l’opérateur. Il s’est donc rendu sur place et après l’arrêt d’une première antenne relais, il a réussi à relever les caractéristiques du brouillage.

Il s’est alors mis en chasse du signal brouilleur à bord de son véhicule laboratoire et a roulé en sa direction, aidé par le radiogoniomètre fixé sur le toit. Ce qui l’a mené directement aux abords d’une entreprise de transport située à seulement un kilomètre de là.

Les enquêteurs finissent la recherche à pied et tombent alors sur l’appareil fautif : des caméras de surveillance, un équipement standard mais qui était mal utilisé. En effet, ces dernières se connectent directement en WiFi avec le central de vidéoprotection, mais elles utilisaient des fréquences totalement illégales.

Selon les constatations de l’ANFR, les caméras émettaient sur une fréquence de 2,525 GHz alors que le WiFi doit se situer entre 2 400 MHz et 2 483,5 MHz. Il arrive que des appareils soient basés sur des fréquences parfaitement légales à l’étranger, ce qui n’était pas le cas ici. Aucun pays n’a autorisé du WiFi autour des 2,525 GHz.

Les agents se sont alors entretenus avec un responsable de la société qui n’était pas au courant de ce problème. Il a alors lancé le menu de configuration des caméras et a choisi une transmission basée sur des fréquences autorisées en Europe, ce qui a totalement résolu le problème.

L’ANFR rappelle qu’en cas d’achat d’appareils connectés en WiFi, il est de bon ton de vérifier la bonne zone ou le pays d’utilisation. Les fréquences peuvent changer selon les continents, ce qui peut amener des problèmes comme ce fut récemment le cas avec le téléphone DECT d’un bateau qui brouillait des antennes en arrivant en Martinique.