Baromètre Covage/InfraNum : l’adoption de la fibre en entreprise est meilleure qu’avant, surtout en zones rurales

Le baromètre Covage/InfraNum de la fibre et des usages numériques en entreprise cuvée 2025 a été dévoilé ce 16 septembre à l’occasion de l’Université de la Transition Numérique du Territoire.

Fibre

La fibre est de plus en plus adoptée par les entreprises. De gros changements ont eu lieu depuis l’année dernière, notamment dans les zones rurales qui étaient une source d’inquiétudes de nombreux acteurs de la filière.

Une accélération dans les zones rurales

Aujourd’hui, le taux des entreprises raccordées à la fibre est de 83%, soit une hausse de huit points en un an et de vingt points en deux ans, des chiffres qui s’améliorent alors que la fin du cuivre approche à grands pas.

Mais surtout, cette adoption s’est nettement accélérée dans les communes rurales, dépassant même les communes urbaines. En 2024, les entreprises des zones rurales étaient seulement 60% à avoir adopté la fibre et elles sont aujourd’hui 83%, un bond de 23 points en une année alors que l’évolution est plus basse ailleurs.

Les entreprises des communes urbaines sont ainsi seulement 82% à avoir adopté la fibre (+ 6 points) et elles sont 87% en agglomération parisienne (+ 5 points). Toutefois, les petites entreprises sont encore en retrait avec seulement 81% d’adoption au niveau national pour les entreprises de 1 à 5 salariés.

Le passage vers la fibre est également un moment de remise à plat de la solution détenue. Dorénavant, 53% des entreprises envisagent de changer d’opérateur lors de la migration vers la fibre, une augmentation de 10 points en un an. Une fois l’étape de la fibre passée, elles ne sont plus que 7% à vouloir changer d’opérateur.

Des freins à la migration

Si certaines entreprises ne sont pas encore passé à la fibre faute d’éligibilité, il existe de nombreux freins à la migration lorsqu’elle est possible. Ainsi 29% des entreprises non fibrées ne souhaitent pas passer volontairement à la fibre, ce qui veut dire qu’elles passeront dessus lorsqu’elles seront forcées à le faire, notamment dans le cadre de la fin du cuivre.

De même, une entreprise sur deux n’a pas de besoin identifié pour migrer. Elles estiment que le débit supérieur, la faible latence ne sont pas essentielles. Beaucoup de petites entreprises n’ont pas de gros besoin et utilisent notamment l’accès à internet pour la VoIP.

Ces entreprises seront certainement les dernières à passer à la fibre, lorsque l’échéance de la fin du cuivre arrivera, ce qui ne facilitera donc pas forcément la migration et les risques liés.

Les autres freins sont le coût de la fibre même si celui-ci est de moins en moins vrai puisque cela représente seulement 10% des refus en 2025 contre 30% l’an dernier. D’autres pensent êtres non-éligibles alors qu’elles le sont.

Un besoin critique

Les freins à la migration peuvent venir de la peur d’une coupure de l’accès aux télécommunications. 82% des entreprises sont ainsi sensibles à une rupture d’accès, qu’elles soient petites ou très grandes. Que cela soit pour travailler sur le net, envoyer de gros fichiers ou plus simplement pour la téléphonie.

Pour palier les coupures, 8% des entreprises mettent en place 2 accès fibre différents, ce qui est utile surtout lorsque les fibres ne prennent pas la même route puisqu’une pelleteuse pourrait réduire ces efforts à néant en quelques secondes à peine.

Près d’un quart des entreprises optent pour une sécurisation en 4G/5G, ce qui permet de garantir une disponibilité du service même si la qualité peut se retrouver dégradée par rapport à une fibre mais cela évite une coupure à 100% et permet de continuer à travailler.

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