L’ANSSI veut faire preuve de rationalité par rapport aux antennes Huawei
Depuis quelques mois maintenant, Huawei est exclu de plusieurs marchés pour le déploiement de la 5G à travers le monde, l’ANSSI, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, voit d’un œil différent cette question.
Un amendement circule en ce moment même au cœur de l’ANSSI selon Les Echos, celui-ci devrait voir la naissance d’une nouvelle réglementation au sujet des équipementiers autour du déploiement de la 5G, en ligne de mire, les équipementiers chinois accusés à travers le globe de tentatives d’espionnage pour le compte de la Chine.
Le rôle de l’agence de cybersécurité pourrait être renforcé encore un peu plus, en contrôlant les équipements à posteriori. Actuellement l’ANSSI dresse déjà une liste d’équipements approuvés et que les différents opérateurs peuvent utiliser dans les réseaux et en son cœur.
Pour cette liste l’agence procède à des tests très poussés en lien avec les constructeurs et les fournisseurs, s’ensuivent des dialogues avec les différents protagonistes qui doivent faire évoluer ensuite leurs équipements afin d’atteindre le niveau d’exigence requis.
C’est d’ailleurs cette exigence en sécurité qui prime et non pas un quelconque axe géopolitique ou économique. Chaque équipement sera ainsi scruté par les équipes de l’ANNSI afin de se faire un avis et voir s’il est compatible avec la vision de sécurité nationale et la protection des correspondances.
La 5G est une question très sensible et le sera encore plus dans les mois à venir. Des pays comme les Etats-Unis, l’Australie ou encore la Nouvelle Zélande ont déjà banni Huawei et la question se pose de plus en plus en Europe et notamment en Allemagne mais aussi en France.
L’ANSSI veut donc avoir une approche « rationnelle » et non pas bannir tel ou tel équipement du fait de sa provenance. D’ailleurs pour Guillaume Poupard, Directeur Général du service, il existe un autre domaine qui serait beaucoup plus inquiétant, le Cloud Act, une loi américaine qui permet aux administrations de saisir des données d’entreprises européennes dès lors qu’elles sont hébergées par des services américains.
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