Free prolonge son contrat d’itinérance sur le réseau d’Orange

L’Arcep a annoncé en fin de semaine dernière que le contrat liant Free et Orange concernant l’utilisation du réseau du dernier par le premier allait être prolongé de deux ans. Le contrat court désormais jusqu’au 31 décembre 2022.

Pour son lancement, Free a du s’appuyer sur le réseau mobile d’un concurrent afin de pouvoir proposer du réseau à ses abonnés un peu partout en France. Le contrat d’itinérance a été signé avec Orange et il permet à l’opérateur de Xavier Niel de profiter des réseaux 2G et 3G de l’opérateur historique.

En 2016, il avait été décidé avec l’Arcep, le régulateur des télécoms, une sortie progressive de l’itinérance à mesure de l’avancement de ce nouveau réseau. Ainsi, le débit a été revu à la baisse progressivement depuis quelques années avant de tomber à seulement 384 kb/s au 1er janvier 2020. Autrement dit, une paille mais cela permet aux abonnés d’avoir un peu de réseau, là ou l’opérateur n’est pas encore présent.

Mais devant l’impossibilité de Free de rattraper son retard dans certaines zones, un avenant au contrat été signé par les deux opérateurs au cours du mois de février de cette année. Celui-ci précise que la période d’extinction se prolonge jusqu’au 31 décembre 2022 avec deux points, le débit restera de 384 kb/s pendant ces deux années et la capacité du lien d’interconnexion entre les cœurs de réseaux des opérateurs ne pourra pas être augmenté.

De plus, l’avenant prévoit un mécanisme financier pour inciter à une baisse du nombre de clients Free Mobile utilisant les réseaux 2G et 3G d’Orange.

La prolongation du contrat entre les deux entreprises a été demandée par Free pour deux raisons. La première est l’impossibilité pour Free « de rattraper le standard de couverture du marché qui a nettement augmenté avec l’accord de mutualisation Crozon et les obligations New Deal » mais l’Arcep note un « déploiement très volontariste du côté de Free ». Pour rappel, le réseau Crozon est un réseau mutualisé entre SFR et Bouygues Telecom dans certaines zones et le New Deal vise la couverture mobile des zones blanches.

La seconde motivation est le besoin de Free de bénéficier d’une couverture 2G, tout comme ses concurrents. Cela lui permet de proposer des services aux personnes qui ont encore du matériel uniquement 2G alors qu’il est impossible pour l’opérateur de construire un réseau devant le manque de fréquences et aussi de proposer des services de repli en cas de problèmes sur les réseaux 3G/4G afin de pouvoir proposer encore des services voix.