Semi-conducteurs : STMicroelectronics s’associe à Globalfoundries pour ouvrir une usine en France
Une nouvelle usine de semi-conducteurs va ouvrir en France grâce à un partenariat entre la société STMicroelectronics et GlobalFoundries, de quoi créer un millier d’emplois supplémentaires.
L’Europe souhaite des investissements de plus en plus importants dans le secteur des semi-conducteurs, dont le marché est surtout détenu par les Etats-Unis et la Chine. D’importants investissements sont prévus dans les années à venir dans le cadre du Chips Act, mais cela se fera tout de même par le biais d’acteurs américains.
Intel va ainsi lancer deux centres de R&D dans l’Hexagone ainsi qu’une méga-usine en Allemagne. Mais ce n’est pas tout puisqu’une usine va également sortir de terre près de Grenoble afin de produire des semi-conducteurs, à proximité immédiate du site de STMicroelectronics à Crolles (Isère).
L’investissement de 5,7 milliards d’euros sera porté par le couple GlobalFoundries (américain) et STMicroelectronics (franco-italien) et bénéficiera d’un « soutien financier important de l’Etat français » précisent les deux entreprises.
On ne sait pas combien la France va investir dans le projet pour le moment. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a souligné qu’il s’agit du « plus grand investissement industriel des dernières décennies hors nucléaire et un grand pas pour notre souveraineté industrielle ».
.@ST_World et @GlobalFoundries construiront en France une mega-usine de semi-conducteurs. C’est le plus grand investissement industriel des dernières décennies hors nucléaire et un grand pas pour notre souveraineté industrielle : c’est 1 000 emplois à la clé. #ChooseFrance
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) July 11, 2022
Pour rappel, l’Europe veut, dans le cadre du Chips Act, pouvoir produire environ 20% des semi-conducteurs à horizon 2030 afin d’avoir plus de poids face aux pays producteurs. Cela s’inscrit dans un cadre plus global qui veut recentrer le leadership et la résilience du Vieux Continent sur les nouvelles technologies, aussi bien logicielles que matérielles.
Un démarrage en 2026
Le démarrage de l’usine est prévu pour 2026 et devrait fabriquer 620 000 wafers de 300 mm par an une fois les pleines capacités de production. 1000 personnes devraient à terme être employées sur ce site, ce qui devrait permettre à STMicroelectronics d’atteindre son objectif de plus de 20 milliards de dollars de chiffres d’affaire annuel.
Les puces qui sont prévues descendront jusqu’à 18 nm et elles équiperont les marchés industriels, de l’IoT, des communications ainsi que de l’automobile.
Outre l’usine de Crolles déjà existante, cette future coentreprise STMicroelectronics possède également une usine à Agrate près de Milan. La production s’intensifiera dans cette usine transalpine à partir du premier semestre 2023 et atteindra son plein potentiel d’ici fin 2025.
Emmanuel Macron en visite ce 12 juillet
Moins de 24h après l’annonce de cette coentreprise, Emmanuel Macron s’est rendu sur place. Il a notamment félicité cette réindustrialisation du pays dans le cadre du plan France 2030.
Rebâtir notre indépendance, c'est rebâtir notre industrie. pic.twitter.com/jLsqB30fLC
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 12, 2022
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