Altitude : l’étrange mélange des genres qui interroge
Le groupe Altitude a inauguré ce lundi 26 septembre ses bureaux à La Défense. La présentation a été faite via une photo qui a été rapidement supprimée mais qui interroge tout de même.
Le groupe Altitude a posé ses valises et celles de ses filiales dans la tour Trinity à La Défense ce lundi 26 septembre.
De nouveaux bureaux pour Altitude
Un changement de décor pour le groupe familial qui est notamment connu pour Altitude Infra, le premier opérateur d’infrastructures indépendant en France.
L’entreprise doit cette place aux différents rachats qui ont eu lieu ces dernières années, celui de Kosc Telecom – opérateur de gros – en 2020 puis celui de Covage – opérateur d’infrastructures fibre – en 2021. Le groupe a donc nettement changé de taille et dépasse dorénavant les 1 000 collaborateurs, partout en France.
Altitude a souhaité réunir ses équipes au sein d’un même bâtiment, pour « plus de cohésion et d’échanges » et l’a annoncé sur les réseaux sociaux, notamment via le compte de Covage, avec une photo qui a été rapidement retirée.
On peut y voir les logos d’Altitude Infra, de Covage mais aussi de Linkt, opérateur spécialisé dans le B2B (business to business, opérateur à destination des entreprises). Il s’agit ici d’un étrange mélange puisque les deux premiers sont des opérateurs de réseaux neutres tandis que le troisième est un opérateur commercial.
Vous avez visiblement oublié les images avec l'ensemble des logos des opérateurs neutres (et de détail) du groupe Altitude ? pic.twitter.com/DIfV6d0KV7
— (Très) Haut Débit (@THDFR) September 26, 2022
Un sujet dont s’est déjà saisi l’AOTA
L’Association des opérateurs télécoms alternatifs (AOTA) s’est déjà saisie de ce sujet par le passé en demandant « plus de neutralité aux opérateurs d’infrastructures publiques ». Si en 2017 cela visait Orange et SFR, il en est de même aujourd’hui avec Altitude qui mélange les genres dans sa communication.
A l’époque, l’AOTA s’inquiétait « auprès du régulateur sectoriel des modalités de présentation des offres commerciales des opérateurs de détail, en particulier des offres B2B, par plusieurs exploitants de RIP (réseau d’initiative publique, NDLR) ». Les membres de l’association avaient constaté « la mise en avant par certains RIP d’une filiale de leur propre groupe de rattachement au détriment de la concurrence ».
Cette photo pointe donc le problème qui avait été soulevé il y a maintenant cinq ans par les opérateurs alternatifs, des régionaux, à taille humaine, et qui se retrouvent confrontés à de grands groupes, mais en ayant pas la même force de frappe et ne pouvant pas rivaliser.
Il y a fort à parier que cela ne devrait pas laisser de marbre les opérateurs concurrents.
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