Déployons Paris 2024 : Orange dans les starting-blocks pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024
Orange a présenté une partie de son plan pour Paris 2024. L’opérateur sera le seul à déployer des solutions pour ces futurs jeux olympiques, qui seront innovants tout en gardant un œil sur l’empreinte carbone des infrastructures qui seront utilisées.
Ce 11 octobre, Orange lançait sa conférence « Déployons Paris 2024 », une sorte de préambule avant le coup d’envoi des Jeux Olympiques qui débuteront le 26 juillet 2024, soit dans 653 jours.
L’opérateur historique est partenaire premium de cet événement mondial, et il a également été choisi pour en être le prestataire technique. Il aura donc une place centrale pour le bon déroulement des Jeux Olympiques de Paris qui s’annoncent « spectaculaires, durables, populaires ».
Le défi de la connectivité
Pour Orange qui couvre une bonne partie de l’Hexagone avec sa fibre optique ou sa 4G, il y aura toutefois plusieurs défis à relever pour faire en sorte de connecter au mieux les Jeux au reste du monde afin que tout se passe bien.
Si apporter les infrastructures dans les 120 sites répartis à plusieurs endroits autour du monde, dont Marseille et Tahiti, est un premier défi, il y en aura un autre de taille : faire passer toutes les communications sur le réseau d’Orange. Ce dernier servira pour ses clients, les clients d’opérateurs étrangers qui feront du roaming sur le réseau Orange, mais aussi toutes les données liées à ces jeux (journalistes, chaînes…).
En tout, il devrait y avoir 10 millions de spectateurs sur place, et les Jeux seront surtout regardés par près de la moitié de la planète, il faut donc éviter toute anicroche.
Mais le comité d’organisation fait entièrement confiance à l’opérateur historique pour cela puisqu’il est le seul prestataire, alors que durant les Jeux Olympiques de Tokyo, cinq opérateurs avaient été mis à contribution.
Orange est déjà présent sur de nombreux évènements sportifs comme la Coupe d’Afrique des Nations et le Tour de France, et il sera également le partenaire de la Coupe du Monde de rugby 2023, ce qui pourra lui servir de répétition pour le futur. L’opérateur maîtrise donc déjà cette facette, mais à une échelle plus petite.
Le défi de la durabilité
Ces jeux seront placés sous le signe de la durabilité pour Orange et les infrastructures devront être pérennes dans le temps au maximum, notamment pour réduire l’impact carbone des installations.
Une partie des infrastructures de télécommunications qui seront utilisées en 2024 sont déjà présentes, mais Orange ne pourra pas uniquement s’appuyer sur celles-ci. L’opérateur devra ainsi relier de nouveaux sites, et ce de manière durable, en laissant les installations sur place ou en réutilisant ce qui aura été apporté ailleurs.
Orange apportera par exemple de la fibre sur d’autres sites de compétition, des centres d’entrainement… et elle sera laissée à la fin des jeux, elle sera donc installée de manière pérenne dès le début. Orange va couvrir d’autres sites en 5G, ces installations pourront être laissées sur place mais aussi redéployées dans le futur pour d’autres événements ponctuels comme des compétitions sportives ou des festivals.
Le défi technologique
Le défi technologique rejoint le défi de la connectivité puisqu’il reposera en totalité sur les infrastructures mises en place à l’occasion de ces Jeux Olympiques 2024. Orange a fait la démonstration de deux technologies qui seront utilisées durant ces jeux.
La première est la 5G Broadcast, qui permet filmer en 4K et de retransmettre la vidéo avec une latence très faible via la 5G. Chaque caméra est équipée d’un modem 5G et d’un encodeur qui va traiter l’image directement en son sein. Il est ainsi possible d’avoir une très faible latence entre le moment où l’action est filmée et le moment où l’image est diffusée : moins de 100 millisecondes au total.
Pour sa démonstration, Orange a utilisé de la 5G à 3,9 GHz dont il avait reçu l’agrément par l’Arcep. Cette bande est très proche de la 5G grand public qui est dans la bande des 3,5 GHz, et permet d’avoir un réseau privé dédié uniquement à cela et donc de ne pas avoir besoin de mettre en place de la QoS (qualité de service) spécifique, même s’il est tout à fait possible de le faire via le slicing de la 5G.
Concernant la transmission, Orange nous a parlé de 25 Mb/s de débit montant par caméra, une dizaine de caméra prendront donc moins de 300 Mb/s de débit montant, ce qui pourrait donc fonctionner sans problème avec la fibre que vous avez à la maison.
L’avantage ici est de couvrir un bâtiment avec quelques antennes 5G qui sont reliées à la fibre, sans avoir besoin de câbler le reste. Le déploiement est donc beaucoup plus rapide et moins cher.
La seconde démonstration était une fonctionnalité de talkie-walkie qui fonctionne via un smartphone connecté en 4G. Outre la possibilité de passer de la voix comme un talkie-walkie traditionnel, on retrouve des fonctionnalités supplémentaires comme la localisation des agents de sécurité à 7 mètres, selon Orange, ou encore la possibilité d’envoyer des messages textes de groupe ou de passer de la vidéo.
Concrètement, cela permet de savoir si un agent est proche d’un problème qui a été signalé pour lui demander d’aller voir puis de l’assister via la vidéo s’il ne trouve pas le problème. Pour cette technologie, pas besoin de 5G, la 4G peut largement suffire. Il y aura en revanche une priorisation de ces flux de sécurité par rapport au trafic du grand public afin d’éviter les saturations sur le réseau.
Pour la démonstration, Orange a utilisé un smartphone CrossCall ainsi que son application maison. La solution est donc relativement simple à mettre en place.
Le défi de l’accessibilité
Enfin, il a été question de l’accessibilité pour ces futurs Jeux. Orange a sélectionné la start up Signifia qui développe un interprète numérique en langue des signes. L’idée est de créer un avatar à partir d’une photo, par exemple, et de laisser l’IA ensuite traduire un fichier texte en langue des signes. L’avatar s’animera ensuite pour apporter la traduction à une vidéo.
Pour le moment, cela ne peut pas se faire en direct, tout est fait en amont. Les fichiers vidéos et textes sont transférés puis l’IA opère pour traduire cela en langue des signes, et il y a ensuite vérification de la traduction. Cela prend donc du temps mais à l’avenir, il est prévu que cela puisse être plus rapide.
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