Fibre : Altitude Infra et XpFibre s’engagent à remettre en état certains de leurs réseaux

Les réseaux en fibre optique ont beau être récents, il existe de nombreuses malfaçons dessus. L’Arcep a demandé à ce que le ménage soit fait et Altitude Infra ainsi que XpFibre vont devoir remettre en état de nombreux points de mutualisation.

Les problèmes sur la fibre sont devenus monnaie courante. Il n’est pas rare de voir des fibres mal posées, des utilisateurs débranchés ou encore des dégradations des armoires de rue, ce qui pose problème aussi bien pour la pérennité des réseaux dans le temps, la satisfaction client ou tout simplement l’image de marque des opérateurs.

L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a collecté des données à ce propos via sa plateforme « J’alerte l’Arcep » et d’autres moyens ces derniers mois et elle s’est aperçue qu’environ 2% du parc connaît un taux de panne très supérieur à la moyenne. Ceux-ci sont majoritairement situés en Île de France.

Ces réseaux vont devoir être repris suite aux engagements pris par la filière en septembre dernier et XpFibre ainsi qu’Altitude Infra ont notifié leur plan de remise en état à l’Arcep dans cette optique.

70 points à reprendre pour Altitude Infra

Altitude Infra a 70 points de mutualisation (PM) à reprendre soit l’équivalent de 33 000 locaux au total. Situés majoritairement dans l’Essonne et le Calvados, il s’agit d’anciens réseaux Covage qui ont été repris par l’opérateur d’infrastructure en septembre 2021.

Outre les points de mutualisation, Altitude Infra va également remettre en état les boîtes intermédiaires et les points de branchement optique (PBO) qui le nécessitent mais aussi étiqueter les boîtiers et les câbles ou remplacer les boîtiers multifonctions par des PBO dédiés au raccordement.

Ce plan a débuté en juin 2022 et devrait se terminer en mars 2023.

900 points de mutualisation pour XpFibre

XpFibre, filiale d’Altice (SFR), aura un peu plus de travail de son côté puisque ce sont 900 points de mutualisation qui vont être repris, principalement en Île de France et dans le Rhône, et d’autres qui représenteraient des difficultés d’exploitation pourraient être ajoutés.

Pour XpFibre, cela représente en tout 400 000 locaux environ. Outre les PM, l’opérateur d’infrastructure va également devoir remettre en état les PBO, les dessertes optiques… ainsi que revoir les informations contenues dans les systèmes d’informations afin qu’elles correspondent à la réalité du terrain.

De plus, XpFibre va également reprendre l’architecture du réseau lorsque cela sera nécessaire avec la désaturation de celui-ci ou encore la division des PM 1000.

Etant donné la quantité plus importante de travaux à effectuer, XpFibre aura un peu plus de temps puisque le chantier s’échelonnera sur les deux prochaines années avec l’objectif d’environ un quart des points concernés d’ici la fin de l’année 2023.

L’Arcep veillera au grain

Le gendarme des télécoms sera attentif aux travaux qui seront effectués par les deux opérateurs d’infra, il y aura un suivi de l’évolution de la qualité des réseaux avec un suivi régulier.