Meta fait à nouveau face à des amendes de l’UE concernant le RGPD

Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, fait face à de nouvelles amendes en ce qui concerne le RGPD. Cela pourrait lui coûter très cher et mettre à mal son modèle économique en Europe.

Ce n’est pas la première fois que la société de Mark Zuckergberg se retrouve confrontée aux régulateurs européens mais cette fois, elle risque très gros.

En effet, le Comité européen à la protection des données (CEPD) a adopté trois décisions visant la firme américaine.

Des décisions qui pourraient être adoptées d’ici un mois

Ces dernières « répondent à des questions juridiques importantes sur des projets de décisions de l’autorité de protection des données irlandaise » en ce qui concerne Meta, indique la CNIL sans les dévoiler. A savoir, les projets ont été publiés suite à des enquêtes fondées sur des plaintes concernant le traitement des données des trois plateformes du groupe Meta.

L’avis du CEPD avait été demandé puisque différentes autorités de régulation en Europe avaient été en désaccord avec l’autorité irlandaise, qui est la chef de file, sur la base légale du traitement, les principes de protection des données et le recours à des mesures correctives.

L’autorité irlandaise a maintenant un mois pour adopter les trois décisions finales émises par le CEPD.

Meta a déjà provisionné 3 milliards d’euros pour ses amendes

De son côté, Meta s’est déjà provisionné la sanction en mettant de côté 3 milliards d’euros selon Politico et le cumul des amendes pourrait atteindre les deux milliards d’euros.

Mais cela pourrait lui coûter finalement bien plus cher que ces amendes puisque le fondement même de la monétisation de ses plateformes à travers la publicité est remis en cause suite aux plaintes de l’association Noyb (none of your business). Elles accusaient l’entreprise de ne pas avoir de base légale appropriée pour le traitement des données des utilisateurs européens.

Si les décisions finales invalident les propos de Meta, qui dit s’en servir dans le cadre d’un contrat avec les utilisateurs, la firme devra alors chercher une nouvelle base juridique pour le ciblage publicitaire alimenté par les données des utilisateurs européens.