Fibre : les fonds d’investissement se désengagent dans les RIP

Fibre Optique

Fibre OptiqueAlors que le déploiement de la fibre optique a bien avancé et est quasiment terminé dans les zones d’initiatives publiques (RIP), les fonds d’investissement se retirent. Et l’opération s’est avérée rentable pour eux après plusieurs années d’engagement.

Il y a 10 ans maintenant, les premiers réseaux d’initiatives publiques (RIP) ont été créés pour apporter la fibre aux habitants dans les campagnes et les zones rurales. Et dans ces zones, le rythme des déploiements s’est accéléré ces dernières années, si bien que certains chantiers se sont achevés l’an dernier à travers le territoire.

Et en raison de cette forte avancée, les premiers investisseurs commencent déjà à se retirer des premiers RIP, laissant de gros acteurs avoir une part plus importante dans le capital de certains projets de raccordement à la fibre.

Les fonds d’investissement sur le départ

Dans les campagnes, la fibre est soit déployée dans le cadre d’initiatives privées, dans ce qui s’appelle des procédures AMEL, soit dans le cadre d’initiatives publiques pour construire des réseaux publics (RIP). Et dans ces derniers, le rythme des déploiements s’est fortement accéléré ces dernières années, et certains chantiers se sont même achevés en 2022 dans plusieurs départements.

Et alors que la fin des chantiers dans les RIP approche, certains fonds d’investissement préparent leur sortie des 85 sociétés publiques-privées créées pour le déploiement de la fibre dans les campagnes, rapporte Les Échos.

Cela s’est déjà produit sur les réseaux publics Rosace et Losange dans la Région Grand-Est où le groupe Altitude a racheté les parts des fonds Quaero Capital et Marguerite, pour en devenir l’actionnaire majoritaire. Mais d’autres RIP ont également vu des investisseurs partir comme le réseau ADN qui fibre l’Ardèche et la Drôme.

Pour Dorothée Lebarbier, directrice générale d’Altitude : « Ça commence et ce sera une tendance du marché : les fonds d’investissement qui ont pris le plus de risque au moment de la phase de construction du réseau sortent alors qu’on entre dans une phase d’exploitation ».

Une fibre rurale très rentable

Mais si beaucoup pensaient que le raccordement de la fibre dans les campagnes ne serait pas rentable pour les fonds d’investissement, c’est bien le contraire que l’on observe aujourd’hui. Les investisseurs sont finalement gagnants au change car la phase de commercialisation des prises fibre installées rapportent beaucoup aux sociétés.

Ariel Turpin, directeur général de l’Avicca, explique que « les fonds peuvent récupérer deux ou trois fois leur mise, parfois davantage », montrant la forte valeur des sociétés de la fibre rurale.

Reste à voir ce que les autres fonds d’investissement très présents dans les RIP comptent faire dans les prochains mois, notamment La Banque des Territoires (l’Etat).

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