Suppression de postes chez Orange Business : la CFE-CGC interpelle le ministre de l’Economie
Orange prévoit la suppression de près de 700 postes dans sa branche business. Face à cela, le syndicat CFE CGC appelle le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire à protéger ces emplois.
Orange a annoncé la suppression de 670 postes chez Orange Business, sa branche dédiée au marché professionnel. Une façon de faire qui interroge parmi les salariés de l’opérateur et plus particulièrement la CFE-CGC, un des syndicats présents chez Orange.
La CFE-CGC vent debout contre la décision et contre l’Etat
Le syndicat annonce d’entrée de jeu dans sa lettre à Bruno Le Maire que la décision du groupe est « incompréhensible » alors que le marché est en pleine mutation et que la concurrence recrute « des milliers de collaborateurs ». La CFE-CGC étrille par la même occasion l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) et l’Autorité de la concurrence qui harcèlerait l’opérateur selon ses dires.
Orange a dû par exemple mettre en place de nouvelles règles pour séparer les équipes techniques et commerciales avec la mise en place de tickets par mail et un cloisonnement entre les deux équipes. Cela aurait « entravé leur bon fonctionnement », sans toutefois attaquer les parts de marché d’Orange qui seraient « restées stables » d’après le syndicat.
Cependant, cela a eu pour effet de faire baisser la qualité de service et « les marges se sont effondrées sous le poids des surcoûts » liés à ces changements. La lettre indique ainsi que le raccordement et la cybersécurité est difficile maintenant pour les PME et cela représenterait une perte de compétitivité internatioanle.
La CFE continue d’énumérer les problèmes qui font que la direction a choisi de supprimer un très grand nombre de postes. Cette fois, le syndicat tire à boulets rouges sur l’Etat qui est l’actionnaire principal d’Orange et qui a donné « son assentiment » pour que l’entreprise ne pense qu’à « la rentabilité à court terme et le versement de dividendes élevés ».
Elle interroge ensuite le ministre de l’Economie pour savoir si l’Etat va « se doter d’une véritable stratégie industrielle dans le numérique » pour faire face aux champions américains du domaine qui proposent de plus en plus de solutions IT. Tout en oubliant certainement qu’Orange propose ces solutions justement.
La CFE remet également en question le dividende versé par Orange chaque année. Ce dernier a augmenté passant de 70 à 72 centimes d’euros, soit un coût supplémentaire de 310 millions d’euros par an, ce qui aurait pu être utilisé pour payer les emplois qui seront supprimés.
Enfin, le syndicat se questionne sur le rôle de l’Etat concernant la nomination des deux nouveaux dirigeants « n’ayant aucune culture des services numériques, et dont les premières mesures ont été d’augmenter leurs rétributions et celles des membres du Comex ». Ces augmentations pourraient permettre la rétribution de 100 postes indique la CFE-CGC.
Devant ces différents griefs, la CFE-CGC demande « à l’actionnaire de référence d’Orange d’organiser rapidement les mesures nécessaires pour éviter la suppression de 670 emplois chez Orange Business Services ».
Les commentaires des actualités restent ouverts 30 jours après publication. Si vous avez une question, cherchez la page appropriée dans nos sections Mobile, Internet ou TV et postez un commentaire.