STMicroelectronics : une aide de l’Etat de 2,9 milliards d’euros pour la nouvelle usine
Une nouvelle usine de puces va voir le jour en France. STMicroelectronics et GlobalFoundries sont à l’origine de ce projet qui recevra une aide d’Etat de l’ordre de 2,9 milliards d’euros.
STMicroelectronics et GlobalFoundries vont ouvrir une nouvelle usine de semi-conducteurs dans les prochains mois. Elle sera implantée à Crolles, en Isère, où STMicroelectronics possède déjà une usine.
Près d’un tiers de subvention pour le chantier
Ce méga chantier devrait être terminé aux alentours de 2026. La production sera alors à la pleine capacité pour graver des puces d’une taille de l’ordre de 18 nanomètres, mais le coût de ce projet est très élevé puisqu’il avoisinera les 7,5 milliards d’euros. Par ailleurs, il permettra la création d’environ 1 000 emplois.
Plus d’un tiers de cet investissement viendra donc d’une aide de l’Etat qui versera 2,9 milliards d’euros, comme l’a annoncé Bruno Le Maire ce lundi. Cette subvention était déjà prévue et budgétée dans le plan de relance « France 2030 » avec une enveloppe de 5,5 milliards d’euros. Ce chèque de près de 3 milliards d’euros ne viendra donc pas en supplément de ce qui avait été déjà prévu.
Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique concède qu’il s’agit d’un investissement important de la part du gouvernement mais il s’agit avant tout d’un investissement pour faire face à plusieurs enjeux, aussi bien au niveau européen que national.
Grâce à cette nouvelle usine, l’indépendance industrielle de la France sera plus forte désormais avec un doublement de la production de semi-conducteurs d’ici à 2030. Et surtout, l’Etat se réserve le droit de récupérer 5% de la production de l’usine pour les fournir aux industriels tricolores en cas de pénurie, comme cela a pu être le cas lors du début de la pandémie de Covid.
Le deuxième enjeu est à portée économique et d’emploi. Outre les 1 000 emplois prévus dans l’usine, ce sont au total 10 000 emplois directs et indirects qui devraient être créés dans le secteur des semi-conducteurs d’ici la fin de la décennie.
Le troisième enjeu est la décarbonation du secteur. Entre les efforts du fondeur franco-italien avec sa technologie FD-SOI (Fully Depleted Silicon On Insulator) et l’électricité bas carbone française, la production de semi-conducteurs sur notre territoire sera plus propre que si les puces étaient importées depuis des pays dont les normes ne sont pas aussi poussées qu’en France.
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