Chiffrement de bout en bout : les chefs de police européens demandent des mesures à son encontre
Les chefs de police européens appellent l’industrie et les gouvernements à prendre des mesures contre le chiffrement de bout en bout sur les réseaux sociaux afin de « garantir la sécurité publique ».
Europol demande à ce que les mesures de confidentialité comme le chiffrement de bout en bout soient supprimées des réseaux sociaux, ces mesures seraient dangereuses selon l’agence et les chefs de police européens.
Un chiffrement qui empêcherait de découvrir des crimes
Dans une déclaration commune, Europol ainsi que les chefs de police européens appellent à la suppression des protection des utilisateurs par les plateformes comme le chiffrement de bout en bout. Ces mesures empêcheraient la détection des infractions se produisant sur les réseaux sociaux par les plateformes elles-mêmes, une proactivité qui permet d’alerter les autorités lorsqu’un tel crime arrive.
Les dernières fonctionnalités mises en place par Instagram tendent à démontrer que ce discours est faux. Le réseau social a annoncé de multiples mesures pour la protection des mineurs comme la détection de la nudité alors même que le chiffrement de bout en bout a été mis en place dans les conversations privées. Le réseau social serait donc toujours en mesure de détecter les crimes alors même que les discussions sont chiffrées.
Europol ajoute que le chiffrement empêcherait également les forces de l’ordre d’obtenir des preuves pour leurs enquêtes qui concernent les crimes les plus graves comme « les abus sexuels sur enfants, la traite des êtres humains, le trafic de drogue, les homicides, la criminalité économique et les délits de terrorisme ».
La police européenne prétend que les plateformes ne seraient plus en mesure de répondre efficacement aux demandes des autorités légales des différents pays de l’Union, ni même d’identifier ou de signaler les différentes activités illégales qui se passent dans les messageries privées des réseaux sociaux en mettant en place le chiffrement, qui a d’ailleurs déjà été déployé sur les différentes plateformes.
Europol enfonce le clou en affirmant que les différentes nations n’ont jamais toléré que des espaces, où des criminels pourraient communiquer sûrement et où la pédo-criminalité pourrait fleurir, ne soient pas accessibles par les forces de l’ordre et qu’elles ne devraient pas le tolérer dorénavant.
Le chiffrement donnerait ainsi un certain niveau d’anonymisation qui permettrait aux criminels de s’en servir facilement pour fomenter leurs crimes estiment les chefs de police européens.
Europol soutient le chiffrement mais pas trop
Enfin, Europol dit soutenir le développement « d’innovations essentielles » à l’image du chiffrement pour renforcer la cybersécurité mais il ne faut pas que cela empiète sur les sécurité publique.
Cela passerait par la mise en place d’une « sécurité dès la conception » par les plateformes afin qu’elles puissent continuer à identifier et signaler les différentes atteintes menées en ligne, tout en garantissant la vie privée des citoyens.
Europol appelle donc les gouvernements à mettre en place un cadre qui pourrait fournir aux différentes polices les informations nécessaires afin de s’assurer de la sécurité en ligne des citoyens.
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