Comme en France, les ayants droit italiens tentent tout pour éradiquer le piratage des contenus. Le pays s’est d’ailleurs récemment doté d’un bouclier anti-piratage qui a permis de bloquer des milliers de sites de streaming illégaux.
Pas de hausse dans le nombre d’abonnés
Cependant, malgré la multiplication des blocages des sites web, l’AgCom – Autorité de régulation des communications – qui est l’équivalent de notre Arcom n’a pas noté d’amélioration concernant l’offre légale. Le nombre de téléspectateurs et d’abonnés à DAZN est ainsi resté stagnant en 2024 par rapport à 2023 et toujours en dessous du niveau de 2022.
Dans la même période, le prix de DAZN a augmenté de l’autre côté des Alpes, ce qui n’a sans doute pas aidé les passionnés du ballon rond à s’abonner. Ces derniers ont très certainement trouvé des parades pour contourner les blocages ou ont sans doute abandonné l’idée de regarder le foot.
En tout cas, le bouclier divise en Italie. Si les principaux diffuseurs et détenteurs des droits se félicitent de la mise en place de celui-ci, il est également vivement critiqué de toutes parts, notamment à cause du blocage au niveau des DNS mais aussi des IP, ce qui bloque au final les éventuels services de VPN.
Le blocage de sites légitimes
D’autres critiques ont également été émises selon la version italienne de Wired comme les lacunes dans les recours contre les blocages, il est ainsi difficile de faire entendre raison lorsqu’un domaine ou une IP a été bloquée par erreur.
C’est ce qu’il s’est passé en octobre dernier lorsque le bouclier a bloqué Google Drive . Le site tout à fait légitime était inaccessible pendant plusieurs heures et de nombreux internautes étaient encore bloqués 12 heures après, aussi bien au niveau IP qu’au niveau DNS.
Mais ce n’est pas tout, le bouclier violeraient également plusieurs autres lois européennes comme le règlement sur l’internet ouvert, la loi sur les services numériques (DSA) ou encore la Charte des droits fondamentaux ou le traité sur le fonctionnement de l’UE.