Les smartphones, les ordinateurs, et une large gamme de composants technologiques échappent désormais aux nouvelles surtaxes prévues dans le cadre de la guerre commerciale que le président américain mène notamment contre la Chine.
Cette exemption représente une bouffée d’oxygène pour les géants de la tech, comme Apple, Samsung ou encore des fabricants asiatiques, fortement dépendants de la chaîne d’approvisionnement internationale. Produits en grande partie en Asie, ces équipements auraient subi une envolée de prix avec l’instauration de taxes allant jusqu’à 145 %, notamment pour les importations en provenance de Chine.
Une liste précise de produits désormais protégés
La directive, émise par le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, prévoit une exonération pour une vingtaine de catégories de produits, incluant notamment :
- Les smartphones et ordinateurs personnels
- Les tablettes, moniteurs et modules d’affichage à écran plat
- Les dispositifs de stockage comme les SSD, cartes mémoire et clés USB
- Les semi-conducteurs et composants électroniques essentiels à la fabrication d’équipements informatiques
- Les diodes, transistors, isolateurs optiques et circuits intégrés
Cette mesure devrait éviter une hausse des prix pour les consommateurs américains et maintenir la compétitivité des entreprises locales et étrangères sur le marché américain.
Une bataille gagnée par la Silicon Valley
Depuis l’annonce initiale de Trump concernant une taxation généralisée des importations, les acteurs de la tech, emmenés par des figures comme Tim Cook (Apple), ont activement fait pression à Washington. Ils ont souligné les effets désastreux qu’une telle mesure aurait eu : rupture des chaînes logistiques, explosion des coûts de production, ralentissement de l’innovation, et au final, recul de la position des États-Unis dans la course technologique mondiale.
Le recul de Trump est donc perçu comme une victoire importante pour la Silicon Valley, qui évite une crise potentielle et obtient une prolongation temporaire de son modèle économique globalisé.
Guerre commerciale : la Chine toujours dans le viseur
Malgré cette concession, la Chine reste la cible principale de l’offensive douanière américaine. Pékin a vu les taxes grimper jusqu’à 145 % sur certains produits, en réponse à ce que Washington considère comme des pratiques commerciales déloyales et à la présence d’ateliers soupçonnés de produire illégalement du fentanyl, un opioïde lié à une crise sanitaire majeure aux États-Unis.
En retour, la Chine a également relevé ses propres droits de douane sur les produits américains à 125 %. Une escalade qui alimente l’incertitude sur les marchés mondiaux et qui pourrait affecter indirectement les consommateurs, malgré les exemptions accordées à certains secteurs.
