Les patrons européens des télécoms blâment l’Europe pour le retard du vieux continent
Selon les patrons européens du secteur des télécoms, le vieux continent est en retard dans le déploiement des réseaux d’avenir, la fibre ainsi que la 5G, pour accélérer cela et revenir aux niveaux des Etats-Unis ou de la Chine, ils préconisent de libéraliser le secteur selon Les Echos.
En effet, la capitation des opérateurs européens est en baisse de 43% depuis 2012 quand les opérateurs américains et asiatiques progressent. De même, les prix de détail se sont effondrés de plus de 40% dans les vingt dernières années, les télécoms sont de ce fait le secteur le plus déflationniste du continent.
Les différents patrons pointent les autorités et les régulateurs nationaux mais également l’Europe, accusés de ralentir les industriels avec des règles très strictes. Stéphane Richard, le PDG d’Orange, y va même de sa petite déclaration : « Le seul domaine dans lequel l’Union Européenne est un leader incontesté, c’est la régulation. » Avant d’ajouter qu’il n’avait rien contre les régulateurs « Ce sont généralement des gens intelligents et sympathiques – à quelques exceptions près. Mais nous sommes tellement loin d’être des monopoles ! »
Malgré l’adoption du Code Européen des télécoms censé booster les investissements, les opérateurs se sentent lésés. Le prix de la DATA à l’étranger fond comme neige au soleil, le Go à l’étranger va valoir 2,50€ en 2020, et les appels, SMS et MMS sont illimités pour les clients possédant un forfait illimité. Mais les opérateurs n’ont eu aucune contrepartie sur ce qu’ils demandaient : ni d’augmentation sur la durée des licences ni l’absence de régulation sur la fibre, même si in fine elle a été allégée. Mais cela aurait été bien vu alors que les investissements explosent en ce moment.
Pour Tim Höttges, patron de Deutsche Telekom qui est présent aux USA, explique qu’il est beaucoup plus facile de gagner de l’argent aux USA mais il faut garder en tête que le marché est très différent de l’autre côté de l’atlantique, les tarifs sont beaucoup plus élevés et il y a beaucoup plus de clients.
Selon le patron allemand, il faut une consolidation du secteur et même en étant le plus gros opérateur européen (avec 70 milliards d’euros de capitalisation), beaucoup d’autres sont plus gros que ça, il faudrait des acteurs capables de se battre au niveau mondial et cela passe par une consolidation qui est selon lui, entravée par Bruxelles.
Mais au lieu de rapprochements intra-pays, il faudrait voir l’émergence d’opérateurs paneuropéens selon Roberto Viola, le dirigeant de DG Connect, la direction générale des télécommunications de la Commission Européenne.
Quand on voit le plan régulation de l’ARCEP avec une 5G en 2025 balbutiante
l’Europe restera un vieux continent !
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