La filiale française de Huawei se dit confiante quant à sa présence sur la 5G en France

Alors que le constructeur chinois Huawei est toujours empêtré dans des affaires d’espionnage à travers le monde, Weiliang Shi, Directeur Général de la branche française, se veut rassurant concernant l’avenir de l’entreprise dans l’hexagone.

Interrogé par Les Echos, l’homme d’affaire chinois affiche sa confiance et assure que depuis les débuts des soupçons d’espionnages, les ventes de Huawei n’ont subi aucun recul et les objectifs ont pu être atteints.

Le géant chinois n’est pas seulement présent dans les téléphones en France, il est également là sur le marché des infrastructures et plus particulièrement des antennes 4G. Avec ses bureaux en France, Huawei compte bien aussi être présent sur le marché de la 5G. Le Directeur Général indique même qu’il n’y a aucune raison qu’ils en soient exclus.

En effet, présente depuis 16 ans en France, l’entreprise n’a jamais connu de problèmes de cyber-sécurité et emploie près de 1 000 personnes et 150 nouvelles recrues devraient grossir les rangs au cours de l’année.

Concernant les contrôles supplémentaires que l’ANSSI, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, pourrait mettre en place, Huawei se dit prêt à se plier à ces mesures et à les respecter. Le DG se permet même de suggérer la mise en place de nouveaux contrôles, pas seulement sur le matériel mais aussi sur la partie logicielle et aussi le cloud qui occupe une place de plus en plus grande de nos jours.

D’ailleurs, le Directeur Général de l’agence, Guillaume Poupard, pointait lui aussi du doigt le cloud et notamment le Cloud Act, une loi américaine qui permet à ses administrations de saisir des données d’entreprises européennes si elles sont hébergées par des services américains.

En France, Huawei fournit des antennes à Bouygues Telecom et SFR, Orange est également un partenaire pour le constructeur mais pas dans l’hexagone, seulement dans les autres pays où l’opérateur historique est présent.

D’autre part, Huawei n’est pas seulement un vendeur en France, il est également un gros client pour ST Micro, fabricant de semi conducteurs ou encore d’Orange Business Service. En 2018, le chinois a acheté pour 707 millions de dollars en France, un chiffre en hausse. Weiliang Shi indique par ailleurs que son entreprise aide des français à percer en Chine et que la filiale française paie tous ses impôts en France.

Si jamais Huawei se retrouvait écarté de la 5G, il estime que les prix pourraient remonter et que les déploiements pourraient prendre du retard.