Huawei serait impliqué dans des affaires d’espionnage en Afrique
Maintes fois soupçonné d’espionnage par les Etats-Unis, Huawei est à nouveau accusé d’intelligence, cette fois sur le continent africain et tout particulièrement en Ouganda et en Zambie.
C’est suite à une enquête du Wall Street Journal (en anglais), que l’implication d’employés de l’équipementier chinois a été révélée alors que les tensions entre Huawei et le gouvernement américain commençaient à s’apaiser, au moins un peu.
Dans ces deux pays, les employés de Huawei ont fourni aux autorités locales des informations sur des opposants politique. L’an dernier, en Ouganda, le président en place depuis une trentaine d’années s’est vu menacé par un Bobi Wine, un ancien chanteur. Les services ougandais avaient ordre de le surveiller et notamment ses conversations en adéquation avec une loi de 2010, en vain. C’est à ce moment là que les équipes de Huawei sont intervenues.
En deux jours, les ingénieurs ont réussi à faire ce que l’équipe ougandaise n’avait pas réussi en beaucoup plus de temps. Ils ont utilisé un spyware afin de rentrer dans une conversation Whatsapp du chanteur, permettant ainsi aux autorités de voir ce qu’il planifiait puis de l’arrêter.
Cette affaire en Ouganda et une seconde en Zambie montrent à quel point les employés ont utilisé les technologies de l’entreprise ainsi que ses produits pour espionner des opposants à la demande de ces gouvernements.
En revanche, toujours selon le journal américain, ces affaires d’espionnage n’ont rien à voir de près ou de loin avec le gouvernement chinois. Il en est de même pour les dirigeants de l’entreprise en Chine. De plus, les investigations n’ont montré à aucun moment que cela avait été fait grâce à des failles dans les technologies de Huawei.
De son côté, Huawei a indiqué ne s’être jamais impliqué dans des affaires de hacking selon son porte parole, « Huawei rejette complètement ces allégations infondées et erronées sur nos activités commerciales. Nos enquêtes interne montrent clairement que ni Huawei ni ses employés ont menés les activités incriminées. Nous n’avons ni les contrats ni la possibilité d’y parvenir ».
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