KOSC fustige la décision rendue par l’Autorité de la concurrence en faveur de SFR
Lors du rachat de SFR par Numericable, la nouvelle entité a du se séparer du réseau de Completel selon les demandes de l’Autorité de la Concurrence. Ce réseau a été racheté par le consortium KOSC qui juge que le transfert a été fortement ralenti.
En 2015, l’ARCEP et l’Autorité de la Concurrence souhaitaient l’arrivée d’un opérateur sur le marché entreprise qui était aux mains du duopole Orange/SFR. C’est dans ce contexte favorable à l’émergence d’un opérateur de gros à destination des professionnels qu’OVH et Kapix se sont lancés dans l’aventure en créant KOSC avec l’aide de la BPI.
Le nouvel opérateur rachète le réseau de Completel, rachat qui est validé par l’Autorité de la Concurrence elle-même en décembre 2015. La raison d’être du nouvel entrant étant en adéquation avec sa recherche et également avec les chantiers du gendarme des télécoms. Il s’agit de permettre le développement d’un concurrent qui propose des offres de gros à destination des professionnels et plus particulièrement à des opérateurs de services numériques, le plus souvent régionaux, de se développer.
C’est ainsi qu’est né Kosc en 2016.
Mais en 2018, le régulateur des télécoms constate « les manquements volontaires d’Altice (maison mère de SFR, NDLR) et le non-respect de ses engagements destinés à retarder le transfert effectif du réseau Completel ». Le régulateur provoque alors une autosaisine de l’Autorité de la Concurrence.
Pressée, cette dernière a rendu sa décision le 06 septembre dernier, quelques jours après un refus de la Banque des Territoires de souscrire à une nouvelle augmentation de capital de Kosc. L’opérateur de gros jugeant que ce refus a été motivé par une fuite, en contravention avec le secret de l’instruction. Et le consortium serait même devenue « la cible privilégiée d’une acquisition hostile » selon ses dirigeants.
Ceux-ci jugent également que l’Autorité « tient une position dénotant une méconnaissance et une incompréhension totale du marché de la numérisation des entreprises ».
De son côté, l’Autorité de la Concurrence, par le biais de sa Présidente, n’a pas trouvé que la situation actuelle posait problème : « Aujourd’hui, il y a toujours deux acteurs très puissants, mais je n’estime pas que la situation soit très inquiétante » selon les propos rapportés par Kosc. Un avis plutôt contradictoire avec ses desiderata de 2015.
Devant cette décision de l’Autorité de la Concurrence, Kosc va saisir le Conseil d’Etat. Une saisine motivée également par de nombreuses irrégularités dans le dossier et surtout la durée de l’instruction qui a été extrêmement longue.
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