Une consolidation du secteur des télécoms serait très peu probable en Europe
Si dernièrement des rumeurs d’un rachat d’Orange par Deutsche Telekom sont revenues sur le devant de la scène, une consolidation au niveau européen serait assez peu probable en réalité.
Des pays aussi grands que l’Europe voire beaucoup plus n’ont que quelques opérateurs sur leur sol comme aux Etats-Unis ou en Chine avec un marché divisé entre trois ou quatre opérateurs, avant une future consolidation.
En Europe, une centaine d’opérateurs sont présents et certains le sont même sur plusieurs marchés à l’image d’Orange, d’Altice -maison mère de SFR- ou encore Iliad -maison mère de Free. Mais au delà de ça, un opérateur pan européen serait assez peu probable dans un avenir proche.
Si pour plusieurs experts du secteur, l’Europe est à la traîne dans la 5G, c’est avant tout à cause de ce marché d’une centaine d’opérateurs ,comme le révèle Les Echos, un marché ultra régulé avec des régulateurs dans tous les pays et un autre au niveau de l’Europe. Malgré tout, la consolidation est très demandée par les patrons des plus gros opérateurs européens.
Mais un rapprochement est plus ou moins inimaginable pour le moment, les gains seraient assez faibles pour des opérateurs puisque cela n’aurait pas la même force qu’une consolidation nationale, qui permet des économies d’échelle sur le déploiement des réseaux, l’acquisition des fréquences et qui fait augmenter les prix des forfaits.
Pour qu’une consolidation puisse se faire au niveau du continent, il faudrait un marché dérégularisé avec une mise en commun des questions politiques et réglementaires comme sur l’attribution des fréquences ou le choix des équipementiers.
Et pour le moment, un rapprochement entre deux opérateurs permettrait avant tout des économies au niveau des achats en négociant mieux et de telles infrastructures existent déjà comme Buyin qui est la plateforme d’achat en commun d’Orange et Deutsche Telekom.
Un vœux qui serait très loin de se réaliser sauf si l’Europe veut créer son géant de l’internet pour entrer en concurrence avec les grosses entreprises américaines de la tech comme Google, Facebook, Apple ou Amazon et qui aurait beaucoup plus de poids pour négocier avec la concurrence.
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