L’Avicca en colère suite à la décision du Gouvernement de ne pas poursuivre le financement de la fibre dans certains départements
L’Avicca, association qui regroupe de nombreuses villes et intercommunalités pour l’essor du numérique sur leur territoire, soutenait la proposition des sénateurs de fournir plus de fonds pour fibrer les campagnes mais celle-ci a été refusée par le Gouvernement.
Il y a deux semaines, le Sénat votait pour une rallonge de 322 millions d’euros pour le Plan France Très Haut Débit afin de déployer la fibre dans les zones les moins denses. Cette demande de fonds supplémentaires était soutenue par l’Avicca, pour qui il fallait absolument la signer afin de ne pas oublier plusieurs départements dont ceux de la Bretagne et de l’Auvergne qui nécessiteraient à eux seuls 300 millions d’euros de financements.
Or le Gouvernement a rejeté la demande des parlementaires sans même un débat afin que les deux côtés puissent s’exprimer sur la demande ainsi que sur la décision. Une décision qualifiée de « détestable » par l’Avicca pour qui ces crédits supplémentaires n’entraînaient pas de dépense en plus sur le projet du budget 2020 mais au contraire permettait d’aider les collectivités.
Alors que le guichet unique pour les collectivités avait été « suspendu » il y a deux ans, l’association pense que la réouverture annoncée il y a plusieurs semaines n’est rien d’autre qu’une « promesse fallacieuse ».
Elle ajoute qu’en l’absence de subvention, le « Gouvernement hypothèque la réussite de ce chantier majeur de cohésion territoriale ». Pour l’Avicca, l’Etat « sera responsable de la relégation numérique d’une grande partie de la France » qui ne pourra donc pas accéder au très haut débit via la fibre au contraire de ce qui avait été annoncé avec la promesse de la fibre pour tous et partout d’ici 2025.
Aucune marge de manœuvre ne semble possible pour le moment, à part sur la date du dépôt des dossiers, et les 140 millions d’euros promis seront bien insuffisants pour fibrer tout le territoire restant puisque les études prévoient au moins 600 millions d’euros nécessaires afin de mener à bien le projet.
Devant ce refus, les associations du « Comité de concertation du Plan France Très Haut Débit » ont suspendu leur participation à la réunion normalement prévue pour ce 19 décembre.
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