L’Europe souhaite un droit à la réparation pour les smartphones et les tablettes
Les questions écologiques sont de plus en plus prégnantes dans notre société, les mentalités évoluent et les clients souhaitent faire durer leurs appareils le plus longtemps possible. L’Europe s’est penché sur la question en ce qui concerne le matériel électronique.
L’Union Européenne se penche sérieusement sur la question de l’obsolescence des appareils électroniques. Après le souhait d’un chargeur unique puis une légifération pour des batteries plus facilement changeables, la Commission se penche désormais sur la réparation ainsi que sur le recyclage de ces appareils.
Les mesures s’inscrivent dans une logique d’économie circulaire « pour une Europe plus propre et plus compétitive ». Ce plan d’action fait parti du « pacte vert pour l’Europe », une feuille de route qui vise la neutralité climatique sur le vieux continent. Selon la Commission, il ne sera pas possible d’atteindre le « zéro carbone » d’ici 2050 sans l’adoption d’une économie entièrement circulaire.
Ce changement de paradigme devrait permettre de réduire l’empreinte carbone et de doubler le taux d’utilisation circulaire de matières au cours de la décennie à venir. De plus, cela devrait s’accompagner d’un accroissement du PIB de 0,5% pour l’Europe ainsi que la création de 700 000 nouveaux emplois.
Selon un constat de la Commission Européenne, de nombreux produits s’abîment rapidement et ne peuvent pas être réparés, réutilisés ou encore recyclés. Pour éviter cela, l’Europe souhaite poser un nouveau cadre avec trois actions principales : « mieux concevoir les produits, donner les moyens aux consommateurs de mieux consommer, et adopter des procédés de production plus durables ».
Pour cela, l’Europe mise sur l’écoconception des produits afin qu’ils respectent les principes de l’économie circulaire. De plus, la nouvelle réglementation proposera également de récompenser les fabricants vertueux qui s’efforceront à rendre leurs produits plus durables.
Pour l’instant, l’objectif est d’intégrer « un droit à la réparation » dans les politiques de l’Union et des différents pays d’ici l’an prochain. Un affichage plus fiable des produits sera mis en place avec une indication sur la durée de vie ainsi que sur les autres performances environnementales. Enfin, l’Union mettra en place des règles plus strictes pour éviter l’écoblanchiment ainsi que les pratiques telles que l’obsolescence programmée.
Concrètement, une « initiative d’économie circulaire pour le matériel électronique » sera mise en place avec la promotion de l’extension de la durée de vie des produits par la réutilisabilité, la réparabilité ainsi que l’évolutivité des composants et des logiciels dans le but d’éviter une obsolescence prématurée.
Le secteur de l’électronique grand public sera prioritaire pour la mise en pratique « du droit à la réparation ». L’Europe envisage d’ailleurs pour cela « la possibilité de retourner ou de revendre des téléphones portables, tablettes et chargeurs usagés ».
A l’heure actuelle, il existe déjà des appareils qui visent la durabilité ainsi que la réparabilité mais ils sont encore très peu nombreux. On peut notamment citer le smartphone néerlandais Fairphone qui intègre des composants facilement échangeables avec un simple tournevis. Cela se fait au prix de produits un peu moins fins que la concurrence.
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