Entre chômage partiel et prime pour les techniciens, tous les opérateurs ne sont pas égaux face à la crise sanitaire
Durant cette crise sanitaire, de nombreux employés d’opérateurs se sont retrouvés devant l’impossibilité de travailler, notamment les vendeurs en boutiques. Très utilisés, les opérateurs résisteront bien à cet épisode mais certains vont tout de même avoir recours au chômage partiel.
S’il existe une industrie en dehors de l’agro-alimentaire qui fonctionne bien en cette période de confinement, c’est l’industrie de la tech et plus particulièrement les télécoms. Malgré la large sollicitation des réseaux, les opérateurs tiennent bon malgré la fermeture des boutiques et une activité professionnelle au ralenti.
En effet, les opérateurs continuent de recevoir des revenus avec les abonnements et les ralentissements des déploiements permettent pendant ce temps d’économiser une partie des dépenses prévues. Selon un analyste de Mainfirst cité par Le Monde, « le confinement peut avoir un impact sur le chiffre d’affaires, mais peu sur l’Ebitda ». Est-il donc justifié et surtout éthique pour certains opérateurs de recourir au chômage partiel ?
SFR a déjà prévu de mettre 5 000 de ses 9 000 employés au chômage partiel et rien ne sera fait pour que les employés puissent être compensés concernant la perte de salaire. Arthur Dreyfuss, secrétaire général d’Altice France/SFR et Président de la Fédération française des télécoms, a justifié que « c’était plus équitable pour les commerciaux de percevoir le chômage partiel que de perdre leur part variable qui constitue une grande partie de leur rémunération ».
Le groupe Altice, maison mère de SFR, n’a pas prévu de verser de dividendes à ses actionnaires mais il n’en verse que très rarement selon le quotidien.
Un autre groupe aura également recours au chômage partiel. Il s’agit de Bouygues Telecom. Mais pour l’opérateur de Martin Bouygues, cela représentera moins de monde. Environ 20% des 7 800 collaborateurs, principalement des conseillers en boutique et des commerciaux de la branche entreprises. Mais Bouygues compensera la perte de rémunération subie par les employés qui ne touchent que 84% de leur salaire net en chômage partiel.
Free et Orange ont décidé de ne pas avoir recours à cette mesure. Chez Free, sur 11 000 salariés, 1 000 sont sans occupation dont 650 vendeurs. L’opérateur de Xavier Niel leur fait suivre des formations en ligne pendant le confinement. Free a également mis en place un fond pour payer les sous-traitants qui dépendent de l’opérateur. Les dividendes seront conservés mais elles concerneront principalement Xavier Niel qui possède 71% de l’opérateur.
Selon nos informations, du côté de chez Orange, pas de chômage partiel et du côté des vendeurs, il y a aura un maintien des salaires ainsi que de la prime à condition de poser 6 jours de congés. Les techniciens, toujours sur le terrain, auront droit à une prime exceptionnelle de 1 000€.
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