Huawei ne pourra plus utiliser de technologies américaines pour la fabrication des semi-conducteurs

Huawei est sur la liste noire des Etats-Unis depuis un an maintenant, un ban prolongé d’une année supplémentaire il y a quelques jours et des restrictions plus fortes s’ajoutent à celles déjà existantes.

Si les liens entre la Chine et les Etats-Unis sont encore plus mis à mal depuis le début de la crise du Coronavirus, il semble que les nouvelles restrictions que va imposer Washington au fleuron chinois ne vont pas arranger les choses.

En effet, les Etats-Unis ont mis en place de nouvelles mesures restrictives vendredi dernier. Parmi lesquelles l’interdiction pour l’équipementier de Shenzhen de s’équiper de semi-conducteurs conçus avec des technologies et des logiciels américains selon Les Echos. Celles-ci seront mises en place dans un délai de quatre mois.

Huawei utilise pour ses téléphones des puces produites en interne via sa filiale HiSilicon qui équipe les téléphones de la maison mère grâce à ses puces Kirin. Mais le constructeur fait également appel à d’autres types de puces pour ses smartphones et donc d’autres fondeurs. Ces derniers seront obligés de demander des autorisations à l’Etat américain pour produire du matériel pour Huawei.

Il fait notamment appel à TSMC ou encore STMicroelectronics qui peuvent utiliser des technologies américaines ou des matériels fabriqués aux USA. TSMC va de plus installer une usine sur le sol américain dans les prochains mois avec un investissement de plus de 12 milliards de dollars.

Il est encore possible pour le géant chinois de se passer de technologies américaines, le plus grand fabricant de machines pour semi-conducteurs est hollandais mais il fait l’objet de pression venant d’outre Atlantique pour l’empêcher de vendre ses machines à la Chine. De plus, ARM, la société qui possède l’architecture du même nom et qui est utilisée pour les micro-processeurs est anglaise, même si la société a été rachetée par le japonais SoftBank il y a quelques années.

Mais ces nouvelles restrictions viendraient du fait que Huawei a continué à utiliser des technologies américaines durant la dernière année selon le quotidien. Une situation qui devient très critique donc pour le fabricant, deuxième constructeur mondial derrière le coréen Samsung et qui consomme près de 9% des puces produites dans le monde.