BFM TV : Grève chez les employés après l’annonce du plan de suppression d’emplois

Suite au confinement, Altice France, maison mère de SFR, BFM TV et RMC, a annoncé un vaste plan de relance pour sa branche médias avec la suppression de 380 postes au total. Les employés ont décidé de lancer une grève dès ce jeudi 24 juin.

La crise sanitaire aura eu raison des revenus publicitaires de nombreux médias et ceux de NextRadioTV, la filiale médias d’Altice, n’y coupe pas. Altice a annoncé la suppression de 380 postes et une réduction de moitié du recours aux pigistes.

Ce plan de relance va toucher toutes les chaînes du groupe mais les BFM devraient être moins impactées. En tout, cela représente environ un tiers des salariés de la filiale d’Altice en comptant les 200 externes qui cesseront de travailler avec le groupe. Suite à cette annonce, une assemblée générale s’est tenue ce mardi 23 juin et une grève a été votée à une large majorité dès ce mercredi 24 juin.

La matinale de BFM TV s’est ouverte ce matin avec l’annonce d’un présentateur qui indiquait « C’est une Première édition fabriquée dans des conditions particulières après l’annonce d’un plan de restructuration qui prévoit des suppressions de postes ».

La matinale de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et diffusée en parallèle sur RMC Découverte a été en partie remplacée par d’autres programmes.

Comme l’indique l’un des journalistes de BFM Paris, les chaînes diffusent des messages indiquant que les programmes étaient perturbés mais tous ne le sont pas, les débats sur les municipales ont été maintenus par exemple.

https://twitter.com/B2Bolo/status/1275677602074841088

Du côté du siège social qui regroupe les différentes chaînes mais aussi les autres activités du groupe dont SFR, il y a eu des manifestations contre les suppressions de postes.

Manifestation devant le siège d'Altice contre les suppressions de postes chez BFMTV et RMC #AFP @lauradiab2 @EstherDelord pic.twitter.com/3sQNQEPgkS

— Agence France-Presse (@afpfr) June 24, 2020

La direction défend l’inéluctable transformation qui doit toucher la branche médias du groupe suite à la chute des revenus mais les syndicats jugent cette coupe dans les effectifs d’anormale dans un groupe qui fait des bénéfices. Ces derniers s’inquiètent également de la future baisse de qualité dans le traitement de l’information et se questionnent sur le maintien de l’exigence et de la qualité éditoriale pour les programmes.

Altice n’est pas le seul groupe à couper dans ses effectifs suite à la crise sanitaire. Webedia (Allociné, Jeuxvideo.com…), beIN Sports, L’Equipe ou encore Le Parisien ont également annoncé des réductions d’effectifs ces derniers jours.