Free rejoint Bouygues Telecom et SFR pour la demande d’indemnisation suite au retrait des antennes Huawei

Suite au refus de l’Etat de voir des antennes Huawei sur le territoire, SFR et Bouygues Telecom ont demandé des indemnisations. Ils sont aujourd’hui rejoints par Free.

Alors que Huawei est soupçonné d’espionnage par les Etats-Unis, plusieurs Etats à travers le monde ont choisi de se passer de l’équipementier sur leur territoire, dont la France.

Les opérateurs ne vont donc pas pouvoir déployer la 5G avec des équipements Huawei, et ils vont en plus devoir désinstaller dans certaines zones les antennes déjà actives pour les remplacer par du matériel concurrent, ce qui aura un certain coût pour les opérateurs.

Ce surcoût devrait normalement être pris en charge directement par les opérateurs eux-mêmes, c’est pourquoi ils demandent une indemnisation à l’Etat.

« La décision du gouvernement concerne 8 000 stations relais à démonter pour SFR et 5 200 pour Bouygues Telecom » d’après Maître François Molinié, représentant des deux opérateurs, cité par L’Express.

Le Gouvernement ne veut rien prendre à sa charge et le refus avait été déjà signifié il y a plusieurs mois par la voix de Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique. Les opérateurs portent donc cette fois-ci l’affaire devant le Conseil Constitutionnel.

La décision de Free de se joindre au mouvement peut paraître étonnante puisque l’opérateur n’utilise pas de matériel Huawei en France. Il le fait dans d’autres pays mais il n’a jamais utilisé d’équipement de la firme de Shenzhen dans l’Hexagone.

L’opérateur attaque l’Etat non pas parce qu’il doit démonter des équipements, mais uniquement parce qu’il ne peut pas utiliser de matériel Huawei s’il en avait envie. Free aurait envisagé de se fournir en équipements Huawei pour cette génération.

La décision du Conseil devrait être connue début février.