Free va pouvoir mutualiser son réseau dans les Antilles et en Guyane

L’été dernier, Iliad – maison-mère de Free – annonçait s’associer à Digicel afin de déployer son réseau mobile aux Antilles et en Guyane. L’Arcep vient de lui donner son feu vert.

Pour son lancement aux Antilles-Guyane, Free s’est associé avec un autre opérateur local, Digicel. Pour cela, une co-entreprise, Madiacom, doit être créée et elle détiendra les infrastructures (pylônes, antennes) pour le compte des deux groupes.

Les deux entreprises n’utiliseront pas le même cœur de réseau ni les mêmes fréquences mais pour le lancement, Free utilisera néanmoins les fréquences de son concurrent.

Pour cela, les deux opérateurs ont notifié l’Arcep en février 2020 et celle-ci a appelé les concurrents à se manifester. Ce qu’ont fait Dauphin Telecom, Orange Caraïbe ainsi qu’Outremer Telecom.

« Les deux opérateurs prévoient la mise en œuvre progressive, envisagée en deux ans, d’une mutualisation de réseau (RAN-sharing) sur l’ensemble des territoires, avec partage croisé temporaire de leurs fréquences basses (800MHz et 900 MHz), ainsi que, dans l’intervalle, l’accueil provisoire de Free Caraïbe sur les fréquences de Digicel » comme le rappel le gendarme des télécoms.

Le partage s’éteindra peu à peu durant la période de deux ans mais les deux entreprises se donnent le droit de demander un délai supplémentaire d’un an à l’issue de cette période.

Après examen, l’Arcep a conclu que le contrat pouvait se faire tel qu’amendé par l’avenant du mois de décembre 2020. Toutefois, elle suivra l’extinction de Free sur les fréquences de Digicel.

De plus, les deux entreprises ont annoncé au régulateur leur ambition pour améliorer la couverture mobile. Ils prévoient ainsi d’atteindre les 500 sites mobiles d’ici 2025 avec une part importante de sites fibrés (qui permettent les meilleurs débits), la mise en place d’une infrastructure de collecte pour la zone du Haut Maroni et l’installation d’au moins deux sites additionnels sur la RN2 en Guyane.