Bientôt l’internet haut débit pour tous à la campagne
Le gouvernement a réuni vendredi des opérateurs intéressés par le déploiement du haut et très haut débit dans les zones les moins denses de France, d’après Le Figaro. L’objectif est de proposer à tous les Français un accès internet à moins de 35 euros par mois.
Le gouvernement avait déjà fixé son objectif lors de la présentation du plan France Numérique en fin d’année dernière. D’ici 2012, tous les habitants de France métropolitaine doivent pouvoir accéder à l’internet haut débit, qu’ils résident dans une grande ville ou dans un village. Dans ce but, Nathalie Kosciusko-Morizet réunissait ce vendredi les opérateurs candidats au nouveau label «Internet pour tous». En échange de cette certification soutenue par l’Etat, les FAI devront proposer un accès à 512k minimum pour moins de 35 euros par mois.
«Quatre fournisseurs d’accès sont candidats à la labellisation», a annoncé la secrétaire d’Etat à l’Economie numérique à l’occasion d’une conférence de presse. Il s’agit de SFR, Nordnet (une filiale de France Télécom), Vivéol et Numéo. Mais compte tenu de la difficulté d’apporter de l’ADSL dans les zones les plus reculées, «certaines de ces offres vont être satellitaires», a-t-elle prévenu. Pour cela, les opérateurs satellite Astra et Eutelsat se sont proposés comme partenaires. La communication autour des offres débutera en septembre.
La France compte aujourd’hui un peu plus de 18 millions d’abonnés haut débit. Et près de 2% des foyers (1 à 2 millions) sont encore privés d’accès, selon l’Afutt. Jeudi soir, l’association de consommateurs avait adressé une lettre ouverte à Nathalie Kosciusko-Morizet, jugeant que l’objectif d’une couverture totale ne pouvait pas être tenu «sans mesures concrètes prises dans les mois qui viennent». «Après les cinq années glorieuses de l’ADSL, notre pays reprend du retard», estimait l’Afutt.
Outre les zones blanches de l’ADSL qu’il reste à combler, la relève tarde aussi à venir. Empêtrés dans des rivalités techniques, en l’attente d’un cadre réglementaire, les opérateurs télécoms traînent des pieds pour déployer de la fibre optique. Dans les grandes villes, une consultation est en cours entre les différents acteurs et s’achèvera le 22 juillet. Les premières orientations, plus proches des positions de Free, ont été très mal reçues par France Télécom, qui a menacé de geler ses investissements.
En bout de chaîne, ce sont les villes moyennes puis les zones les moins denses qui verront à nouveau arriver le très haut débit en dernier. Tirer de la fibre coûte en effet bien plus cher que le déploiement de l’ADSL, qui utilise le réseau de fil de cuivre déjà existant. Et les travaux sont d’autant moins rentables que le nombre de clients est faible. Le régulateur des télécoms souhaite donc définir d’ici la fin de l’année «un cadre technique et juridique» pour tous les types de zones.
«Dans les zones moins denses, c’est sans doute par le co-investissement que cela va se faire», a expliqué Jean-Ludovic Silicani, président de l’Arcep. C’est-à-dire une collaboration entre opérateurs et collectivités locales. «J’ai fait la demande à la Caisse des dépôts et de consignation de travailler sur un projet qui permettrait aux collectivités locales de prendre une part minoritaire dans les investissements en fibre optique», a également annoncé la ministre. Une enveloppe de 250 millions d’euros par an pendant trois ans doit être constituée.
Merci à François pour l’info
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