Les enquêtes ANFR : un brouillage de 24 sites mobiles pour « éviter que ses voisins ne se connectent à son WiFi »
L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a été avertie de plusieurs cas de brouillages à Clermont-Ferrand l’été dernier. Après enquête, il s’est avéré que cela était dû à une personne qui ne voulait pas que ses voisins se connectent à son WiFi.
L’ANFR a pour rôle de surveiller l’utilisation des fréquences sur le territoire français et il arrive que l’agence soit saisie par les opérateurs lorsqu’ils détectent des cas de brouillage de leurs antennes. L’été dernier, le gendarme des ondes a reçu plusieurs demandes de deux opérateurs.
24 sites mobiles impactés au total
Après de premières analyses, il s’est avéré que 24 sites mobiles de Clermont-Ferrand et des communes alentours étaient perturbés et ce dans plusieurs bandes de fréquences (3G et 4G). Deux enquêteurs se sont mis à la recherche de la source de ces problèmes, qui impactait plusieurs milliers d’utilisateurs.
En se rendant au pied des antennes relais d’Orcines et à l’aide d’une antenne directive, ils ont découvert que le brouillage provenait de Clermont-Ferrand. Après avoir suivi les indications du radiogoniomètre fixé sur le toit de leur véhicule laboratoire, ils ont mis le cap sur un quartier rempli d’immeubles et donc avec plusieurs dizaines de logements. Avant de chercher plus en profondeur, ils ont cherché à savoir ce qui brouillait et il s’est avéré que c’était un brouilleur de téléphone mobile, pourtant interdit.
Une étude plus approfondie a permis de trouver avec certitude l’immeuble qui hébergeait le brouilleur mais les agents ont dû être accompagnés de la police qui a mis en place une opération sécurisée.
Bientôt rejoints par six agents de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) armés et cagoulés, les policiers et les agents de l’ANFR ont pu pénétrer dans les lieux pour procéder à la saisie du matériel incriminé. Après recherche, ils ont trouvé un brouilleur dans un tiroir de télé mais pas de stupéfiants, qui ont également été cherchés en même temps.
Convoqué pour ce brouillage, le propriétaire du matériel a indiqué selon l’ANFR « qu’il ne l’avait mis en œuvre que pour empêcher les voisins de se connecter en WiFi sur la box de son appartement ». Il risque jusqu’à 6 mois de prison et 30 000 euros d’amende et une taxe de 450€ pour frais d’intervention.
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