Revenge Porn : Facebook vous propose d’envoyer vos photos afin d’éviter qu’elles ne soient diffusées

Alors que Facebook fait face à une récente polémique concernant l’utilisation de la reconnaissance faciale sur les photos publiées, une nouvelle fonctionnalité vous propose d’envoyer des photos que vous ne voulez pas voir apparaître sur la toile.

Pour limiter le revenge porn, pratique qui vise à poster publiquement des photos osées d’une tierce personne, Facebook a trouvé une solution. Le réseau social veut que vous lui envoyiez vos photos, ou du moins leur empreinte.

Le groupe Meta est partenaire avec une ONG anglaise nommée Revenge Porn Helpline dans le but de limiter la diffusion non consentie d’images de toutes sortes sur Facebook, Instagram et d’autres sites qui participeront au mouvement, comme le rapporte Deadline. L’outil se trouve sur StopNCII.org (stop à l’abus d’images intimes non consensuelles) et l’association française En avant toute(s) est partenaire de la plateforme.

Une empreinte numérique unique pour les photos

Le but ici est de protéger certaines images que vous possédez afin qu’elles ne se retrouvent pas sur la toile. De plus, ce n’est pas Facebook qui gère directement le site web en question. Si vous souhaitez l’utiliser, il faudra sélectionner des photos sur votre appareil (PC, smartphone, tablette) et un hash sera créé pour toutes les images que vous voulez protéger. Il s’agit d’une sorte d’empreinte numérique unique pour toutes les photos. Tout cela sera fait directement sur l’appareil en question et les photos ne sont envoyées à aucun serveur.

StopNCII récupèrera seulement les différents hashs qui seront ensuite transmis aux partenaires techniques de la plateforme, en l’occurrence Instagram et Facebook actuellement, et d’autres plateformes pourront intégrer le dispositif ensuite.

Cela sera donc totalement différent du programme que le groupe de Mark Zuckerberg avait tenté de mettre au point en 2017. A cette époque, les images devaient être soumises à des modérateurs humains, ce qui posait des problèmes de respect de la vie privée.