Free est accusé par l’UFC-Que Choisir de surfacturer ses abonnés en profitant du Covid
L’association de consommateurs dénonce aujourd’hui les pratiques de Free Mobile. Elle l’accuse de tirer profit du Covid en facturant « une fortune » les appels passés depuis l’Union européenne vers les numéros spéciaux étrangers.
L’accord sur le roaming est effectif depuis 2017. Depuis cette année-là, tous les appels passés dans un pays de l’Union européenne sont censés être facturés comme s’ils étaient passés depuis la France.
Mais l’UFC-Que Choisir affirme que Free a toujours refusé d’inclure les numéros spéciaux dans cet accord. L’association avait même relaté il y a quelques années la mésaventure d’un abonné qui avait été surfacturé après savoir appelé un numéro gratuit français depuis l’Estonie.
Suite à cela, l’opérateur avait cessé de surfacturer les appels vers les numéros spéciaux français mais il refuse d’en faire de même avec les numéros spéciaux étrangers. Free Mobile estime en effet que ces appels n’entrent pas dans le cadre de l’accord sur le roaming, mais ce serait pourtant le seul opérateur à agir de la sorte.
Et une polémique sur les numéros spéciaux étrangers surfacturés depuis l’Union européenne éclate de nouveau. D’après l’UFC-Que Choisir, Free surfacture ses abonnés pour des appels émis depuis l’UE vers ce type de numéros, et cela concerne cette fois-ci le Portugal.
Plus de 68 euros facturés pour un appel à un numéro gratuit
Ce mercredi, l’association accuse Free de profiter de la crise sanitaire pour surfacturer ses abonnés à l’étranger, et partage le témoignage d’une étudiante en école d’architecture à Bordeaux, partie au Portugal en septembre dernier dans le cadre du programme Erasmus.
En décembre et face à la recrudescence des cas de Covid dans son université, les étudiants ont été invités à se faire tester. Et là-bas, contrairement à la France, chaque personne qui souhaite se faire tester doit obligatoirement prendre rendez-vous par téléphone en appelant le centre de contact du Service national de santé via un numéro spécial. Ce service est habituellement payant mais il a été rendu gratuit depuis le début de l’épidémie.
Mais lorsque l’étudiante a contacté ce service, il s’avère que l’appel a été assez long étant donné sa nationalité française. Et après 25 minutes de conversation, son rendez-vous a été pris pour effectuer un test gratuit. Sauf que lorsqu’elle s’est rendue sur son espace client Free, elle a constaté que l’opérateur lui avait facturé 68,89 euros de hors forfait.
« Ce numéro a beau être officiellement gratuit, Free mobile le considère comme un numéro spécial et, à ce titre, estime pouvoir le facturer comme bon lui semble, en l’occurrence 2,19 € la minute. » – UFC
Le père de l’étudiante a déposé une réclamation mais le service client de Free a confirmé la facturation, indique l’association.
https://twitter.com/UFCquechoisir/status/1486277499894091777
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