Les chaînes de la TNT se lancent à leur tour dans la télé de « rattrapage »
Dans la foulée des chaînes historiques et afin de s’adresser à un public plus large, les petites chaînes de la TNT se lancent dans la télévision de « rattrapage », un service qui permet de visionner une émission en différé sur internet, selon l’AFP.
TMC, première chaîne de la TNT en terme d’audience, a lancé mardi son service de « rattrapage » gratuit sur son site internet, après Direct 8 en août et Public Sénat en novembre 2007. Dans les semaines qui viennent suivront BFMTV, Gulli, Virgin 17…
« A leur lancement (en 2005, NDLR), l’objectif des chaînes de la TNT était de proposer des programmes pas trop mauvais pour attirer les téléspectateurs« , rappelle Patrick Suquet, président de TVarevoir.fr, guide des programmes de rattrapage.
En quatre ans, elles ont progressivement grignoté de l’audience à leurs aînées, pour représenter 28% de part en septembre, selon Médiamétrie.
« Actuellement, 70% des foyers reçoivent les chaînes de la TNT. Elles doivent donc se battre pour récupérer du public. Les sites internet et l’offre de rattrapage leur servent de vitrines et participent à leur notoriété« , explique-t-il.
Les petites chaînes, qui n’ont pas les moyens financiers de TF1, M6, Arte ou France Télévisions, ne proposent pas encore de séries ou de films et très peu de documentaires en rattrapage, en raison de droits de diffusion onéreux.
Du coup, pas de séries populaires en rattrapage, comme « Grey’s Anatomy » sur TF1.fr ou « Desperate Housewives » sur M6.fr, mais des magazines, des émissions de divertissements et des interviews.
« Ce qui nous intéresse, c’est d’utiliser la +catch-up+ (le rattrapage) comme vitrine, pour mettre en avant nos émissions présentées par nos animateurs« , souligne Caroline Got, directrice générale de TMC.
« L’idée est d’avoir un canal de distribution complémentaire, pour toucher un public complémentaire qui a envie de consommer à une autre heure les programmes qu’il a repérés« , ajoute Mme Got.
A l’inverse des chaînes historiques qui proposent aussi de la vidéo à la demande payante, le visionnage est actuellement gratuit sur les chaînes de la TNT. Elles sont rémunérées par de la publicité que l’internaute doit visionner juste avant sa vidéo.
D’un site à l’autre, les programmes sont disponibles soit quelques jours soit de façon illimitée.
BFMTV, chaîne d’information en continu, va lancer un nouveau site internet d’ici fin octobre, mais son objectif est différent des généralistes.
« On se placera dans la catégorie des sites d’information avec des sujet en images. Nos concurrents seront lefigaro.fr, 20minutes.fr, le Parisien, Le Monde, etc. », relève Guillaume Dubois, directeur général de BFMTV.
La télévision de rattrapage se développe très vite en France, soutenue notamment par la chaîne privée M6, dont 80% de la grille peut être revisionnée, mais aussi Canal+ Clair (72%) et Arte (53%), selon une étude commune du cabinet spécialisé dans l’audiovisuel NPA et de TVarevoir.
Le taux de reprise moyen, c’est-à-dire la part des programmes que les chaînes mettent gratuitement sur leur site internet, est passé de 53% en mars à 59% en septembre, selon cette étude publiée jeudi.
TF1, qui a lancé un nouveau site internet au printemps avec une part belle au rattrapage, est à l’origine du plus gros succès de catch-up de la rentrée: 600.000 personnes ont visionné en rattrapage la finale de son émission de téléréalité « Secret Story ».
A noter que pour le moment nous ne savons pas si ces services viendront enrichir 24/24 TV.
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