Les câbles sous-marins, des liens entre les continents parfois fragiles
Internet repose sur des câbles dont certains sont sous-marins, mais le milieu aquatique est très dangereux et les câbles sont soumis à divers risques dont celui d’une coupure en cas de conflit.
Le sol marin est recouvert de câbles de télécommunications et leur nombre ne fait qu’augmenter. Ce maillage complexe permet une transmission rapide de l’information à travers le globe mais ces milliers de câbles qui reposent au fond des océans sont aussi des liens fragiles qui peuvent tomber en panne à cause des ancres de navires ou encore des filets de pêche.
De multiples causes de pannes
Tous les ans, une centaine de câbles sous-marins subissent des dommages selon les Nations Unies. Entre 1959 et 2006, 2162 incidents ont ainsi été répertoriés d’après RFI qui consacre un reportage à ces câbles. Les pannes sont très majoritairement causées par la pêche, mais d’autres causes sont aussi énumérées comme les ancres, l’abrasion, les causes géologiques, les forages, les morsures de poissons ou encore les icebergs. Il s’agit ici des raisons connues puisque parfois, il est impossible de connaître l’origine de la panne.
Aucun câble n’est donc à l’abri d’un problème au cours de sa vie. De plus, un autre point est également à prendre en considération : l’atterrissement des câbles se fait sur peu de points. Ils sont concentrés sur très peu de villes. Des dizaines de câbles arrivent à New York ou Macao par exemple.
Ces câbles sont mal protégés et donc vulnérables, comme le note un rapport d’un centre de réflexion britannique cité par RFI. Mais une coupure volontaire ou non peut engendrer un fort coût économique, puisque des milliards de transactions financières passent dans ces câbles.
Isoler une zone en coupant quelques câbles
Ce n’est pas tout car en cas de coupure de certains câbles, cela peut engendrer des problèmes plus importants. Une coupure de trois câbles entre l’Egypte et l’Italie a par exemple mis à mal les communications stratégiques des militaires américains et britanniques qui étaient en Irak.
Les risques terroristes ne sont donc pas à écarter. Toutefois, pour le moment, rien n’a été répertorié allant dans ce sens, le sabotage d’un câble sous-marin étant plus compliqué que celui d’une antenne relais. Il ne peut donc être que la cible de personnes très bien équipées et organisées voire d’une nation et il faudrait une crise diplomatique majeure pour qu’un pays se lance dans une telle entreprise de sabotage devant les répercussions possibles.
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