Alcatel Submarine Networks : l’Etat finalise le rachat
L’Etat français a finalisé le rachat d’Alcatel Submarine Networks en acquérant les 80% qui appartenaient à Nokia. L’entreprise restera donc en France.
En juin dernier, l’Etat annonçait son intention de prendre une part majoritaire dans l’entreprise Alcatel Submarine Networks afin de la faire revenir sous pavillon français.
« Renforcer la souveraineté numérique de la France »
Ce mardi, l’Etat a signé le contrat d’achat d’actions afin d’acquérir 80% du capital de l’entreprise qui est aujourd’hui détenue par Nokia au travers de l’Agence des participations de l’Etat. Le montant déboursé serait de 100 millions d’euros en raison de la dette associée à l’entreprise tandis que la valorisation la porte à environ 350 millions d’euros selon Next.
Le rachat d’ASN permettra donc à l’entreprise de rester en France, alors qu’environ 1 370 salariés sur les 2 400 du groupe sont situés dans l’Hexagone. Et surtout, l’activité de fabrication et de la pose de câble sous-marins restera sur le territoire de quoi « renforcer la souveraineté numérique de la France » et « notre indépendance technologique » annonce Bercy.
Pour rappel, ASN dispose d’une flotte de sept navires de pose et de maintenance et a déployé plus de 750 000 km de câbles transcontinentaux. L’entreprise a un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros.
Les accords signés avec Nokia prévoient que l’Etat puisse à terme se porter acquéreur de 100% du capital de l’entreprise. Pour le moment, le finlandais restera actionnaire minoritaire afin de faciliter la transition.
L’acquisition d’ASN est un signal fort qui montre que nous sommes en capacité d’identifier et d’investir dans des activités stratégiques pour notre pays et nos partenaires européens. Je souhaite que cette doctrine, qui implique une vision de long terme, soit au cœur de notre action pour les années à venir. ASN remplit toutes les conditions prévues par notre cahier des charges : elle est essentielle pour notre souveraineté numérique, c’est une entreprise rentable, qui s’appuie sur un savoir-faire unique et dont la majorité des salariés travaille en France. C’est pourquoi j’ai souhaité que ce contrat d’acquisition puisse être signé à Calais, en présence de celles et ceux qui font vivre au quotidien ce bijou industriel et aux côtés des élus, dont la Maire de Calais que je salue pour son engagement à ce titre
Antoine Armand, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie