Orange est pour la création d’un champion européen des pylônes

Les opérateurs à travers l’Europe revendent leurs tours au plus offrant. Orange aimerait créer un champion européen avec d’autres opérateurs à travers le continent.

Le PDG d’Orange, Stéphane Richard, a indiqué qu’il ne serait pas contre l’émergence d’une entité qui regrouperait les pylônes de plusieurs opérateurs du vieux continent.

Orange va revendre une participation dans ses tours l’an prochain mais plutôt que de tout céder à Cellnex, opérateur d’infrastructure espagnol, Stéphane Richard estime « qu’il y a quelque chose de plus intelligent à faire » mais il reconnaît que la puissance de Cellnex est sans doute pour quelque chose auprès du Financial Times.

En effet, le catalan pèse maintenant près de 26,4 milliards d’euros et possède une très grande quantité d’antennes réparties dans plusieurs pays, les opérateurs peuvent donc aller vers lui par facilité. D’autant plus que l’espagnol a encore augmenté son capital récemment afin de satisfaire son appétit de plus en plus grand.

Mais Orange qui possède des tours à travers l’Europe et l’Afrique la joue un peu moins rapidement que ses concurrents. L’opérateur est assez puissant et n’est pas en manque de cash pour déployer et la fibre et la 5G en même temps, il n’a donc pas les même impératifs de temps ou financiers.

L’opérateur historique avait déjà annoncé son intention de revendre une participation dans ses tours en fin d’année dernière mais la décision finale ne devrait être connue que lors de la présentation des résultats de l’année 2020 donc en février 2021.

D’ici là, le PDG du groupe réfléchit aux différentes alternatives possibles pour valoriser au mieux ces tours. Il pourrait ainsi s’associer à ses confrères européens comme Deutsche Telekom ou encore Vodafone qui possèdent à eux deux plusieurs centaines de millions de clients en Europe et plusieurs dizaines de milliers d’antennes pour couvrir tout le monde dans le but de créer un champion des infrastructures mobiles.

Au-delà de la gestion des tours, Orange croit également à une consolidation en Europe. Le vieux continent possède plusieurs dizaines de gros opérateurs alors qu’ils ne sont que quelques uns en Chine ou aux Etats-Unis. Des opérateurs beaucoup plus gros pourraient rivaliser plus facilement avec les autres grands opérateurs au monde et mieux négocier avec les géants de la tech américains ou chinois.