L’Avicca se demande où est passée la proposition de loi concernant la qualité des raccordements en fibre optique. Votée il y a maintenant un an, elle semble s’être perdue.
L’an dernier, le Sénat votait à l’unanimité une proposition de loi portée par Patrick Chaize, sénateur de l’Ain et Président de l’Avicca, concernant la qualité et la pérennité des raccordements aux réseaux de communications.
Un vote qui n’a pas eu de suite
Ce vote avait reçu l’approbation de tous les groupes politiques et avait été bien reçu par la filière fibre mais depuis ce vote du 2 mai 2023 devant le Sénat, c’est silence radio.
La proposition devait rapidement passer devant l’Assemblée Nationale mais après un an, cela semble être resté totalement au point mort et elle n’a toujours pas été inscrite à l’ordre du jour.
De plus, la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée Nationale n’a en plus jamais reçu les représentants des associations de consommateurs et d’élus pour discuter de cette proposition de loi.
L’association s’interroge concernant cette situation. « Est-ce lié à l’absence de soutien de l’Etat et à l’opposition des opérateurs commerciaux ou à la disparition des problèmes ? » s’interroge l’Avicca qui souligne toutefois que les « incidents sur le terrains, eux, sont toujours là » bien que les opérateurs ont pris des séries d’engagements.
Cependant ces engagements ne seraient pas vraiment tenus selon l’Avicca qui note que les plats de nouilles sont devenus « al dente » depuis tout ce temps, les opérateurs n’ayant pas vraiment amélioré les armoires où se mélangent toujours les fibres optiques des différents réseaux, même s’il y a du mieux à ce niveau avec les reprises d’armoires mais leur avenir est inéluctable et elles finiront toujours en plat de nouilles après six mois.
Une image qui se détériore
Et si le déploiement de la fibre continue, l’Avicca note que « l’image de la fibre optique auprès du grand public se détériore », les particuliers entendent souvent les problèmes liés aux déploiements comme les échecs de raccordements – de moins en moins nombreux – mais aussi les débranchements sauvages ou encore les dégradations lors de l’installation. Sans parler des raccordements qui ne sont pas faits dans les règles de l’art (échelle télescopique posée sur le toit de la voiture pour accéder au boîtier fibre).
Tout cela a d’ailleurs un coût et la maintenance des réseaux explose, les frais de réparation des NRO sont désormais au même niveau que les frais de construction ceux-ci.
L’Avicca demande donc à ce que l’Etat inscrive la proposition de loi à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale pour assurer la qualité et la pérennité des réseaux et de faire fi des objections qui peuvent être dites pour empêcher les changements.