Après l’attaque sur les réseaux en fibre optique fin juillet, les opérateurs se disent inquiets d’une nouvelle survenue qui pourrait arriver n’importe quand.
Fin juillet, des actes de sabotages ont eu lieu sur plusieurs liaisons en fibre optique dans l’Hexagone. Une attaque qui a fait penser à celle survenue en avril 2022 mais qui est tombée en plein durant les Jeux Olympiques de Paris 2024.
La redondance est la clé
La survenue de ces nouveaux actes a de quoi inquiéter les professionnels des télécommunications qui se demandent quand aura lieu la prochaine puisqu’ils savent que cela se reproduira estime Philippe Le Grand, président d’InfraNum, auprès du journal Le Monde.
Ces lignes de fibre optiques sont devenues des cibles privilégiées pour bloquer le réseau sur une grande partie de la France, comme les lignes de chemin de fer ont pu l’être quelques jours auparavant. En les coupant, cela peut avoir d’énormes répercussions en France voire à l’étranger en bloquant certains services ou au moins des perturbations du trafic.
Et comme les chemins de fer, il est impossible de surveiller la totalité du réseau de fibre optique en France et le déploiement de chambres sécurisées n’a pas résolu le problème si l’on en revient aux coupures de 2022.
Mais contrairement au réseau ferré, le réseau fibré a pour lui la redondance ainsi que sa vitesse. Qu’une donné prenne une route A ou B, sa vitesse sera toujours la même mais le trajet pourra être un peu plus long, ce qui jouera ici sera l’engorgement des autres lignes par un trafic plus élevé que d’habitude.
Dans le cas précis de cette attaque, le trafic coupé dans l’Ain a notamment été réorienté à travers la Suisse ainsi que la Bourgogne expliquait Nicolas Guillaume, fondateur de l’opérateur local Netalis, à nos confrères. Ce qui montre qu’un blackout serait quasiment impossible en s’attaquant uniquement aux fibres optiques, ou alors il faudrait en couper énormément à la fois, ce qui augmenterait considérablement le risque de se faire attraper.
Une enquête qui n’avait pas abouti en 2022
L’enquête lancée en 2022 sur les coupures n’avait rien donné, si ce n’est qu’elles avaient été faites d’une façon « professionnelle » mais cela ne veut rien dire. Cela pourrait être des militants bien équipés ou des sous-traitants en colère des niveaux de rémunération.
Une nouvelle enquête a été lancée suite à la coupure du 29 juillet mais il sera peut-être encore difficile d’identifier les coupables cette fois encore
