Selon Microsoft, la panne a commencé à 7h45 (heure française) le 6 septembre 2025. Plusieurs câbles de communication critiques qui traversent la mer Rouge ont été endommagés, sans que les causes exactes soient pour l’instant connues. Ce tronçon est l’un des rares corridors reliant l’Asie à l’Europe, et sa vulnérabilité géographique accentue l’impact des coupures.
Le trafic internet empruntant cette route est désormais redirigé par des itinéraires de secours, ce qui provoque des délais de transmission accrus, notamment pour les utilisateurs des services Azure.
Ralentissements en cascade au Pakistan
La Pakistan Telecommunication Company Limited (PTCL), principal fournisseur d’accès à Internet du pays, a confirmé que deux des câbles les plus critiques (SMW4 et IMEWE) sont concernés.
Ces deux câbles assurent l’essentiel du trafic international de données entre le Pakistan, le Moyen-Orient et l’Europe. Leur mise hors service contraint les opérateurs à redistribuer le trafic sur des réseaux restants comme AAE-1, entraînant de la congestion, une latence plus élevée, et parfois la limitation temporaire de services gourmands comme les vidéos en 4K ou les jeux en ligne.
Des réparations complexes et longues
Les travaux de réparation des câbles sous-marins nécessitent des navires spécialisés capables de localiser précisément la rupture, de hisser le câble depuis les fonds marins, de le réparer, puis de le reposer. Ce processus dépend de nombreuses contraintes logistiques, météorologiques et administratives, et peut durer de plusieurs jours à quelques semaines.
En attendant, PTCL affirme mettre en place des capacités de secours et travailler avec ses partenaires internationaux pour rétablir un service stable. Toutefois, les ralentissements devraient persister durant les heures de pointe, notamment en soirée.
Les internautes pakistanais ont déjà constaté une baisse notable de performance : navigation lente, streaming saccadé, appels vidéo instables et latences dans les jeux en ligne. Même les connexions mobiles ont été affectées, en raison d’un trafic surchargé sur les circuits restants.