Pédocriminalité : WhatsApp et d’autres pourraient devoir inspecter vos photos

Un projet de règlement européen prévoit de demander aux plateformes comme WhatsApp d’analyser vos photos et vidéos. Cela remet en cause le chiffrement de bout en bout de ces applications.

Un projet de règlement européen protégeant les mineurs contre la pédocriminalité est à l’étude et plusieurs associations de protection de l’enfance ont demandé à la France de soutenir son adoption.

Casser le chiffrement ou empêcher l’envoi de contenus

Le texte à l’étude vise à lutter contre les images et les vidéos relatives à des abus sur des enfants ou contre la sollicitation d’enfants par des personnes malintentionnées. Et les plateformes seront mises à contribution pour détecter mais aussi signaler des abus directement aux autorités selon BFM TV.

Cependant, la proposition ne fait pas l’unanimité et elle a été bloquée par certains Etats membres qui s’inquiètent d’une potentielle surveillance généralisée des communications privées mais aussi de la confidentialité des correspondances via la désactivation du chiffrement.

Les messageries comme WhatsApp, Signal, Telegram, Messenger devraient casser ce chiffrement pour scanner les photos et les vidéos échangées par les utilisateurs afin de détecter des contenus pédocriminels. Mais un choix pourrait être donné en cassant le chiffrement pour laisser l’analyse se faire ou alors de garder cette protection mais être interdit d’envoi d’images, de vidéos ou de liens.

Outre la possibilité de perdre des fonctionnalités, la possibilité d’une inspection des contenus qui transitent sur les téléphones inquiète un peu partout en Europe, en plus de ne pas résoudre le problème. D’autant plus que cela casse le principe de confidentialité des correspondances, un droit inaliénable.

Certains eurodéputés se lèvent contre cette proposition à l’instar du belge Patrick Breyer qui y voit une loi « scandaleuse ».

https://twitter.com/echo_pbreyer/status/1797878252045832575