Pour le rachat de M6, plusieurs candidatures ont été reçues par Bertelsmann, son actionnaire. Parmi celles-ci, trois se détacheraient du lot dont deux qui valoriseraient M6 à au moins 1,2 milliard d’euros.
Après l’échec de la fusion entre TF1 et M6, Bertelsmann – la maison-mère – souhaite toujours vendre sa participation dans la sixième chaîne. Le timing est serré alors le groupe allemand a rapidement fait savoir sa volonté de vendre et les offres ont afflué vendredi dernier.
Trois offres sembleraient se détacher selon les informations des Echos, à savoir celle de Stéphane Courbit avec Rodolphe Saadé et Marc Ladreit de Lacharrière, celle de Daniel Kretinsky et celle de Media for Europe (MFE, groupe de Berlusconi) et Xavier Niel.
Cependant, parmi ces trois offres, deux se détacheraient encore plus, en proposant plus de 19€ par action pour M6, valorisant le groupe à 1,2 milliard d’euros. La première est celle de Xavier Niel et de MFE, l’offre serait la première au point de vue financier.
Le duo franco-italien
Cette offre est étonnante mais elle pourrait profiter aux deux hommes. D’un côté, Xavier Niel veut continuer à établir son groupe en Italie et s’adjoindre la présence de Sylvio Berlusconi pourrait lui permettre d’avoir un soutien politique de poids dans sa conquête transalpine.
De l’autre côté, Berlusconi profiterait de l’image de marque de Xavier Niel en France pour lancer son groupe de médias européens dans l’Hexagone. L’homme d’affaires sulfureux avait d’ailleurs déjà tenté de se lancer dans la télévision en France il y a une trentaine d’années.
Une offre qui pourrait mieux passer pour le gouvernement
La seconde est celle du trio Courbit (majoritaire), Saadé et Ladreit de Lacharrière. Moins connus, ils sont pourtant très actifs dans les médias : Stéphane Courbit possède Banijay tandis que Rodolphe Saadé va s’emparer du journal La Provence.
L’offre est un peu moins bonne mais elle a l’avantage de certainement mieux passer devant le gouvernement s’il venait à donner son avis concernant ce rachat. Il faut dire qu’avec les récents résultats en Italie, cela pourrait jouer en défaveur du duo Niel-Berlusconi.
Pour l’heure, les autres offres (Vivendi, Altice…) ne semblent pas avoir été retirées.