Pornographie en ligne : la CNIL ne s’oppose pas à l’analyse faciale

Le gouvernement entend bloquer l’accès aux sites pornographiques pour les mineurs. Il s’agirait d’un blocage dur avec un besoin d’identification et la CNIL ne s’oppose pas à ce que cela se fasse par le biais de la reconnaissance faciale.

Le gouvernement devrait présenter un premier jet de son système de blocage d’accès aux sites pornographiques dès le mois prochain. Cependant, la question du fonctionnement de ce système est toujours en suspens et plusieurs pistes sont envisagées.

La Cnil se veut « pragmatique » sur ce dossier

Parmi les pistes envisagées, on peut notamment retrouver l’analyse faciale. L’internaute qui veut se rendre sur un site pornographique devra montrer sa tête à la caméra et une machine analysera son âge, si elle reconnaît qu’il est majeur, l’accès sera déverrouillé.

Un système qui peut faire tiquer mais qui trouve son approbation chez la Cnil, la Commission nationale informatique et libertés, comme le défend sa présidente, Marie-Laure Denis, auprès du Figaro. Le gendarme des libertés se veut « pragmatique » sur ce dossier mais plutôt en tant que solution de « court-terme ».

Le rôle de l’entité est notamment de vérifier que les solutions proposées respectent bien le RGPD et plaide « pour le système dit du ‘double anonymat' ». Un tiers de confiance va certifier votre âge et vous montrer ensuite cette certification au site que vous voulez visiter. Ce dernier ne connaît rien de vous mais sait que vous êtes majeur.

Et même si le système n’est pas parfait, il n’est pas forcément évident de « distinguer une personne de 17 ans d’une autre de 19 ans » via les traits du visage par exemple. Mais elle a le mérite de pouvoir être utilisé très rapidement, dès le lancement du blocage.

Les autres systèmes étudiés reposent sur l’identification par une carte bancaire ou encore la connexion via un site tiers qui pourrait garantir votre âge à l’instar du site des impôts ou encore votre fournisseurs d’accès à internet.