Fusion Orange/MasMovil : Bruxelles pense que le rapprochement pourrait nuire à la concurrence
La Commission européenne a publié ses griefs concernant la fusion entre Orange et MasMovil en Espagne. L’institution pense que ce rapprochement pourrait nuire à la concurrence mais elle ne l’a pas encore désapprouvé.
En Espagne, Orange et MasMovil doivent fusionner mais avant que cela puisse se faire, le projet doit obtenir l’aval de la Commission Européenne. Cette dernière doit statuer sur ce rapprochement et juger si cela pourrait produire un problème de concurrence pour le futur.
La crainte d’une hausse des prix
La Commission a lancé il y a quelques semaines un examen approfondi sur ce dossier, un passage quasiment obligé et que ne présage rien concernant l’avenir. Et alors que le verdict est attendu pour le mois de septembre après un petit report, la Commission a publié ce mardi sa conclusion préliminaire concernant ce dossier.
Ce dernier met en doute la viabilité du projet, estimant qu’il nuirait à la concurrence sur le marché de la fourniture de services de détails en l’état. « La Commission craint que l’opération ne soit susceptible de réduire le nombre d’opérateurs de réseaux en Espagne, éliminant ainsi une pression concurrentielle importante et un concurrent innovant sur les marchés de détail espagnols des services de télécommunications mobiles, des services d’accès à l’internet fixe et des offres groupées «multiple-play» (y compris des offres convergentes fixe-mobile) » a notamment indiqué Bruxelles.
La Commission a également ajouté qu’elle « craint que cela ne puisse entraîner des hausses de prix substantielles pour les clients de détail concernés sur l’ensemble du marché espagnol. Les effets anticoncurrentiels prévus sont considérables même si l’on tient compte des économies de coûts potentiels, dans un contexte où la concurrence a joué un rôle moteur pour l’investissement et la qualité des services sur le marché espagnol. »
Mais pour autant, cela ne remet pas en cause le dossier. L’enquête approfondie doit encore continuer et son verdict sera donc toujours bien donné en septembre prochain. Cependant, cela ne laisse pas forcément augurer une finalité positive dans ce dossier même si Bruxelles s’en défend.
Les deux opérateurs peuvent dorénavant répondre à la Commission sur ces différents points et ils peuvent surtout retravailler le dossier afin, par exemple, de faire des concessions sur certains aspects de la fusion comme le fait de céder des actifs ou encore de faire des efforts en faveur des opérateurs virtuels, ce qui aurait pour effet de faire baisser les prix.
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