Malfaçons dans la fibre : le gouvernement s’impatiente et veut faire réagir la filière
Les malfaçons et les pannes dans la fibre restent nombreuses malgré les avertissements du ministre des Télécoms, Jean-Noël Barrot. C’est pourquoi le gouvernement fait un nouveau coup de pression aujourd’hui et menace de sévir par la loi pour faire réagir la filière.
Le gouvernement s’impatiente face aux malfaçons qui persistent sur les réseaux fibre de l’Hexagone. Il faut dire qu’elles sont très nombreuses sur certains réseaux, notamment dans l’Essonne où le taux de pannes est de plus de 5%, et qu’elles entraînent des pannes fréquentes chez les particuliers et les entreprises.
Lors d’une visite dans un centre de formation Free, Jean-Noël Barrot, le Ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications, a pu suivre comment l’opérateur forme ses techniciens au branchement d’un client à la fibre. Ici, les câbles sont tous bien installés et surtout bien rangés mais malheureusement, cette installation soignée ne se retrouve pas partout sur le territoire.
Les choses n’avancent « pas suffisamment »
Les installations faites par les opérateurs d’infrastructure ou des sous-traitants sont souvent bâclées, entraînant des malfaçons et des pannes fréquentes sur les réseaux fibre. Ces pannes découragent certains consommateurs à passer à la fibre, un phénomène qui pourrait s’avérer complexe à surmonter avec le temps avec la fermeture progressive du réseau cuivre. Et cette situation ne peut plus durer pour le gouvernement.
Lors de sa visite, Jean-Noël Barrot a avancé que « les choses avancent, mais pas suffisamment à notre goût » en ce qui concerne la remise à niveau des réseaux les plus dégradés. L’Arcep a d’ailleurs publié la liste des plus mauvais réseaux de France le mois dernier afin de sensibiliser les acteurs de la filière de prendre des mesures drastiques pour rétablir la qualité de leurs installations.
Mais le gouvernement veut aller plus loin et menace de sévir par la loi, comme le rapporte Les Échos. Une proposition de loi est d’ailleurs en cours de lecture au Parlement afin d’améliorer la qualité des raccordements à la fibre et d’encadrer les sous-traitants. Le texte a été proposé par Patrick Chaize, sénateur (LR), mais est fortement contesté par les opérateurs, l’Arcep et même Jean-Noël Barrot lui-même.
Ces acteurs craignent en effet que le déploiement de la fibre prenne deux ans de retard en raison des mesures annoncées par le texte, prévoyant notamment de mettre un terme au partage des tâches.
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