Streaming : Deezer et Universal Music lancent un modèle centré sur l’artiste afin de mieux les rémunérer

Deezer et Universal Music Group (UMG) ont annoncé le lancement d’un modèle de streaming qui permettra de mieux rémunérer les artistes et la musique que les utilisateurs écoutent le plus. Ce nouveau modèle arrivera en fin d’année en France.

Les artistes seront bientôt mieux rémunérés sur Deezer. La plateforme de streaming s’est associée à UMG afin d’apporter un tout nouveau modèle de streaming et, au final, de rémunération. Il sera accessible à partir d’un bas niveau d’écoute.

Mieux repérer la fraude pour mieux rémunérer les artistes

Les deux entreprises ont collaboré pour lancer ce modèle « artist-centric » avec l’idée que le modèle actuel doit être réimaginé, notamment face à l’afflux de contenus qui ne génèrent pas d’engagement significatif, dont des contenus non musicaux.

Pour ce nouveau modèle, des améliorations ont été faites à plusieurs niveaux. D’abord en se focalisant sur les artistes. Deezer attribuera un double bonus aux artistes dits « professionnels », c’est-à-dire ceux qui ont au moins 1 000 streams par mois provenant de 500 auditeurs uniques, afin de les rémunérer pour ce qu’ils apportent aux fans sur la plateforme.

Le deuxième point fonctionne également grâce au fans. Un double bonus additionnel sera attribué aux contenus engageants, c’est-à-dire ceux qui génèrent un engagement actif par les utilisateurs, réduisant l’influence économique de la programmation basée sur l’algorithme.

Deezer va également démonétiser les contenus non musicaux et la plateforme devrait les remplacer par ses propres contenus dans le domaine de la « musique fonctionnelle ». Contenus qui seront exclus des statistiques et qui n’impacteront donc pas le calcul de la rémunération des artistes. Ces contenus représentaient 2% des streams sur la plateforme selon Deezer, ce qui peut grandement nuire à l’expérience utilisateur.

Enfin, Deezer annonce également renforcer sa lutte contre la fraude afin de supprimer les possibilités de manipuler le système, ce qui évitera de les rémunérer et donc n’influera plus sur la rémunération des artistes au final. Pour leur part, les fraudes ont représenté 7% des streams l’an dernier. Grâce à son algorithme, Deezer peut identifier les faux comptes, la fraude au paiement ainsi que les comportements potentiels de rémunération.