Protection des mineurs : Meta et Snap dans le viseur de Bruxelles

facebook meta reconnaissance faciale

facebook meta reconnaissance facialeLa Commission vient d’enjoindre ce vendredi 10 novembre Meta, maison-mère de Facebook et Instagram, et Snap, maison-mère de Snapchat, de fournir des informations détaillées sur les mesures prises pour protéger les utilisateurs mineurs. Les deux firmes ont jusqu’au 1er décembre prochain pour se répondre à la demande de Bruxelles, sous peine de faire l’objet d’une enquête.

Bruxelles serre le vis contre les Big Tech concernant la protection des mineurs sur internet. Un jour après avoir ouvert une enquête contre YouTube et TikTok, la Commission européenne enjoint aujourd’hui Meta (Facebook, Instagram) et Snap (Snapchat) de fournir des informations détaillées sur les mesures qu’ils ont prises pour protéger les mineurs contre les contenus illégaux.

Les deux firmes ont jusqu’au 1er décembre prochain pour fournir de manière détaillée les informations requises par la Commission, auquel cas elles risquent de faire l’objet d’une enquête.

Vers une possible ouverture d’enquête

Si elles ne respectent pas le délai ou fournissent des informations insuffisantes aux yeux de Bruxelles, la Commission ouvrira une enquête contre elles, faisant alors planer un risque de sanction pour manquement au règlement sur les services numériques (DSA). Il s’agit de la nouvelle arme de l’UE en vigueur depuis fin août pour mieux encadrer les Big Tech et la gestion des contenus qui circulent sur leurs plateformes.

Si une infraction au DSA est constatée suite à cette enquête, Bruxelles peut infliger une sanction financière pouvant atteindre 6% du chiffre d’affaires mondial de la plateforme. Une somme qui peut facilement atteindre plusieurs milliards de dollars pour certaines firmes.

Depuis quelques semaines, la Commission se montre intransigeante avec les Big Tech concernant la modération des contenus illégaux, en particulier ceux diffusant des images et propos violents ou de fausses informations. Elle a d’ailleurs ouvert une enquête contre X, Meta et TikTok à ce sujet afin de déterminer si ces plateformes mettent en œuvre des moyens suffisants pour lutter contre ces contenus illicites.

Et ces derniers jours, c’est la protection des utilisateurs mineurs qui préoccupe Bruxelles. Il faut dire que de nombreuses associations de protection de l’enfance se plaignent du manque d’initiatives de la part des plateformes et les accusent d’impacter négativement la santé mentale des jeunes. C’est pourquoi l’UE agit en demandant aux plateformes concernées de rendre des comptes.

Lutte contre le cyberharcèlement

En France, Messenger, Instagram et TikTok ont décidé cette semaine d’inclure un bouton d’alerte vers le 3018 pour lutter contre le harcèlement en ligne. Une mesure qui s’inscrit dans le cadre du plan de lutte contre le cyberharcèlement du gouvernement.

Il s’agit d’ailleurs d’une avant-première mondial dans l’Hexagone qui permet aux utilisateurs les plus jeunes de signaler tout cyberharcèlement et de bénéficier d’une aide psychologique en cas de besoin directement depuis les plateformes.

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