La Commission ouvre une enquête sur YouTube et TikTok sur les mesures de protection des mineurs
YouTube et TikTok sont aujourd’hui visés par une enquête de la Commission européenne. Les deux réseaux sociaux vont devoir détailler les mesures mises en place pour protéger leurs utilisateurs mineurs, notamment leur « santé mentale et physique » d’ici le 30 novembre prochain.
Deux nouveaux réseaux sociaux sont en ligne de mire de la Commission européenne concernant la protection des mineurs sur internet. Il s’agit de YouTube (Google) et TikTok qui vont devoir « fournir davantage d’informations sur les mesures qu’elles ont prises pour se conformer à leurs obligations en matière de protection des mineurs », comme l’on peut lire dans le communiqué de Bruxelles.
Les plus grandes plateformes sociales y sont contraintes dans le cadre du règlement européen sur les services numériques, le DSA, en vigueur depuis le 25 août dernier. C’est pourquoi la Commission a décidé d’ouvrir une enquête sur les deux plateformes en leur demandant de fournir les informations avant le 30 novembre prochain.
Une obligation de protéger les plus jeunes
L’ouverture de cette enquête ne constitue pas une mise en cause pour le moment, précise Bruxelles, mais elle reste une première étape dans des procédures qui peuvent conduire à de lourdes sanctions financières en cas d’infractions avérées et prolongées au DSA. Pour rappel, tout contrevenant risque dans le pire des cas une sanction financière pouvant atteindre 6% de son chiffre d’affaires mondial.
Si les réponses fournies par YouTube et TikTok sont jugées insuffisantes ou pas assez claires aux yeux de la Commission, elle « évaluera les prochaines étapes » de leur dossier.
Après la désinformation, qui a suscité l’ouverture d’une enquête contre X, Meta et TikTok, c’est désormais sur le dossier de la protection des jeunes utilisateurs que s’attaque Bruxelles. Il faut dire que de nombreuses associations de protection de l’enfance se plaignent du manque d’initiative de la part des réseaux sociaux et les accusent d’impacter négativement la santé mentale des jeunes.
En attendant, Messenger, Instagram et TikTok incluent depuis cette semaine un bouton d’alerte vers le 3018 pour lutter contre le harcèlement en ligne, un fléau auquel le gouvernement a décidé de s’attaquer fermement. Cette mesure est d’ailleurs une avant-première mondiale en France permettant aux utilisateurs les plus jeunes de signaler tout cyberharcèlement et de bénéficier d’une aide psychologique en cas de besoin directement depuis les plateformes.
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