Apple accusé de monopole par le département de la Justice et 16 Etats américains
Le Département de la Justice des Etats-Unis ainsi que 16 Etats américains lancent une action en justice contre Apple. Ils accusent la firme de Cupertino d’avoir un monopole sur le marché des smartphones.
Apple ne peut décidément pas souffler un instant. Après l’entrée en vigueur du DMA, son conflit avec Epic Games et la récente action commune de Meta, X et Microsoft, la firme de Cupertino fait désormais l’objet d’une action en justice de la part du Département de la Justice des Etats-Unis et de 16 Etats américains.
Dans son communiqué, le département de la Justice avance que « Apple exerce un pouvoir grâce à son monopole pour soutirer plus d’argent aux consommateurs, aux développeurs, aux créateurs de contenus, aux artistes, aux éditeurs, aux petites entreprises et aux commerçants, entre autres ».
Et l’exécutif américain avance nombreux arguments pour appuyer son accusation rédigée en détail dans une plainte de 88 pages.
Apple bride les développeurs, ses utilisateurs et ses concurrents
Ce n’est pas la première fois qu’Apple est accusé d’avoir un monopole sur le marché mais cette fois-ci, les accusations sont nombreuses. Après une enquête de cinq ans, le DoJ américain a établi que le fabricant d’iPhone bridait non seulement les développeurs d’applications mais aussi ses clients et ses concurrents.
Il est en effet accusé d’enfermer le consommateur dans l’écosystème Apple en mettant en avant ses propres produits et services et en rendant complexe l’intégration de solutions alternatives, notamment sur les apps de messagerie et les apps de streaming. Côté développeurs, il est particulièrement reproché à Apple de bloquer la lecture de la puce NFC des iPhone mais aussi d’imposer l’app Cartes (Wallet) comme hébergement de cartes bancaires, cartes de fidélité et titres de transport.
Pour le Département de la Justice, « le comportement d’exclusion généralisé d’Apple fait qu’il est plus difficile pour les Américains de changer de smartphone, compromet l’innovation en matière d’applications, de produits et de services et impose des coûts extraordinaires aux développeurs, aux entreprises et aux consommateurs ».
En Europe, la situation est différente grâce au DMA entré en vigueur le 7 mars dernier qui contraint Apple à nettement s’ouvrir à la concurrence. Mais une telle réglementation n’existe pas encore outre-Atlantique.
L’identité d’Apple menacée
Très rapidement, Apple a vivement réagi à cette action en justice en dénonçant une attaque à son identité, comme le rapporte Reuters. La marque à la pomme affirme que son « identité » et ses principes sont menacés. Elle ajoute que si l’action en justice aboutit, « elle entraverait notre capacité à créer le type de technologie que les gens attendent d’Apple, où le matériel, les logiciels et les services s’entrecroisent« .
Une fois de plus, la firme de Tim Cook se défend en avançant que les actions mises en place permettent de garantir la sécurité et la protection de la vie privée de ses utilisateurs.
« Cela créerait également un dangereux précédent, en permettant au gouvernement de prendre la main dans la conception de technologies destinées à tous les utilisateurs. Nous pensons que ce procès n’est pas justifié sur le plan des faits et du droit, et nous nous défendrons vigoureusement« , déclare Apple.
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