La vente de XpFibre à l’arrêt en raison des offres jugées trop faibles par Patrick Drahi

La fibre de XpFibre est à vendre mais Patrick Drahi, le patron d’Altice France, n’arrive pas à trouver de preneur… du moins, de preneur souhaitant acquérir les 50,01% de la société pour un montant suffisant à ses yeux.

La vente de XpFibre s’annonce plus compliquée que prévu. Patrick Drahi, le patron d’Altice France, souhaite vente 50,01% du capital de sa société spécialisée dans les infrastructures fibre pour au moins 8 milliards d’euros, mais les différentes offres reçues seraient bien inférieures.

Selon Bloomberg qui cite des sources proches du dossier, le processus de vente serait même à l’arrêt depuis le 5 juillet dernier pour cette raison. En effet d’après ses informations, plusieurs entreprises, dont KKR et Ardian, ont fait des offres oscillant entre 6 et 7 milliards d’euros, en incluant la dette, mais cela reste en dessous de ce que veut Patrick Drahi.

Une vente cruciale pour rembourser la dette

Au départ, le patron d’Altice France, la maison mère de SFR et XpFibre, souhaitait même obtenir 10 milliards d’euros de cette vente et a revu ses exigences à la baisse depuis. Mais il se pourrait que l’homme d’affaires ne doivent le faire à nouveau étant données les offres reçues à ce jour.

Le vente de XpFibre est pourtant l’une des pièces maîtresses de la grande stratégie de désendettement du groupe, qui est endetté à hauteur de 24 milliards d’euros. La société dédiée à la fibre optique représente à elle seule 2,5 milliards d’euros de cette dette et était valorisée 3,4 milliards d’euros en 2019, année durant laquelle Altice France a vendu 49,99% des parts de la société au consortium mené par Omers Infrastructure, Allianz, et Axa Investment Managers pour 1,7 milliard d’euros.

La situation reste donc tendue pour le groupe de télécommunications qui va devoir commencer à rembourser sa dette l’année prochaine. Au mois de mars, Patrick Drahi a même tenté un coup de poker en avançant à ses créanciers qu’il n’utiliserait pas le fruit de ses différentes cessions pour rembourser sa dette afin qu’ils la rachètent à très bas prix. Une menace qui n’a pas fait trembler les intéressés mais qui pourrait davantage compliquer les choses.