Patrick Drahi menace ses créanciers de ne pas désendetter l’entreprise avec ses ventes
Face à sa pile de dettes, Patrick Drahi pourrait ne pas utiliser les produits de ses ventes récentes (centres de données, BFM…) afin de les rembourser si ses créanciers ne se plient pas à ses exigences.
Patrick Drahi tente un coup de force auprès de ses créanciers. Le magnat des télécoms leur demande d’accepter le rachat de leur dette à prix cassé ou de l’échanger contre des obligations qui lui sont plus favorables.
Tenter le tout pour le tout
Et pour mettre la pression sur ces créanciers, Patrikc Drahi n’y va pas par quatre chemins selon Les Echos. En effet, s’ils ne sont pas prêts à faire de telles concessions, il n’utilisera pas les produits des ventes récentes afin de désendetter son groupe.
La vente de BFM et RMC devrait rapporter 1,55 milliard d’euros tandis que d’autres ventes seront également à ajouter comme celle concernant les centres de données du groupe, de quoi réduire la dette colossale de 24 milliards d’euros, uniquement pour la branche française.
Le quotidien cite Gerrit Jan Bakker, trésorier du groupe, qui a indiqué qu’il fallait que « les créanciers participent à des transactions à prix réduit » afin de réduire le désendettement à moins de quatre fois l’Ebitda qui était de 3,9 milliards d’euros l’an dernier.
Les propos ont été plutôt mal reçus, ce qui a entraîné une chute du cours des obligations, les détenteurs se sentant pris « en otage » par les déclarations de l’homme d’affaires qui fait face à une dette de 60 milliards pour son groupe entier.
Face à Patrick Drahi, les détenteurs d’obligations semblent s’organiser pour tenter de mettre la pression et, peut-être, obtenir des engagements ou d’autres choses de la part d’Altice.
Mais tout ceci est parfaitement légal et les prêteurs savaient que leur investissement allait être risqué.
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